Essai Infiniti FX50 S : L'ombre d'un géant (3/3)
par Nicolas Meunier

Essai Infiniti FX50 S : L'ombre d'un géant (3/3)

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Le parc presse d’Infiniti étant situé dans un parking couvert, le borborygme au démarrage du V8 résonne. Avec volupté. Sortir d’un parking étroit est un peu moins un plaisir… Dans les embouteillages, le FX s’avère agréable, boîte auto, sièges ventilés et silence obligent. Le système audio est signé Bose comme sur tous les modèles de la gamme. C'est-à-dire qu’il est globalement bon bien que le son manque de netteté dans les basses.

Etonnamment à l’aise en ville bien que limité par ses dimensions, le FX s’avère également un pullman sur autoroute. Toutefois, les énormes rétroviseurs génèrent un peu trop de bruits aérodynamiques.

Trêve de conduite tranquille, il y a 390ch chevaux sous le capot. En accélération, le V8 se défend très bien, malgré l’inertie des plus de deux tonnes. Un petit bouton, situé derrière le sélecteur de vitesse, permet de passer en mode sport, avec un tarage de suspension légèrement différent, un moteur plus réactif et surtout un bruit légèrement plus rageur. La différence pour la suspension n’est toutefois pas flagrante. Par contre, la réactivité est plus sensible et le bruit… digne d’une bonne GT du Mans !

Et les palettes au volant ? Pas hyper utiles, puisqu’elles ne laissent pas à aller dans la zone rouge et que le mode automatique est suffisamment intelligent. En fait, le seul moment où elles apportent un réel plus sont sur des routes très tortueuses. Elles permettent alors de s’extraire plus rapidement d’un virage serré, en rétrogradant à bon escient là où le mode automatique n’aurait pas forcément rentré un rapport. Le châssis est sain et plutôt efficace, grâce en partie aux quatre roues directrices. Mais l’inertie limite tout de même un peu le champ des fantaisies possibles.

Là où le FX pèche, c’est si le revêtement est mauvais. S’il est plat mais dégradé, les bruits de roulement deviennent très vite envahissant, la faute aux pneus très larges. Des roues énormes qui induisent également une imprécision sur route bosselée. Les cahots remontent alors dans la direction, entraînant un flou très gênant à allure rapide. En bref, il est impossible d’attaquer sur un route étroite et pas de toute première fraîcheur, à moins d’être sévèrement burné (attention, la limite entre la sévèrementburnitude et l’inconscience est floue). On est de plus gêné par la visibilité limitée par le montant avant et les rétroviseurs.

Bref, si vous cherchez un SUV sportif au look d’enfer, le FX est fait pour vous. Mais attention ! S’il est possible de s’amuser un peu avec, ce n’est pas une machine à plaisir comme l’est la G37. Son truc à lui, c’est plutôt la balade tranquille (enfin pas trop quand même, vu que les performances sont excellentes), au son d’un V8. Un programme qui peut avoir ses charmes, au prix d’une consommation moyenne de 16l/100km. Largement de quoi se faire retourner les écolos frappeurs. Cependant, les regards portés sur ce FX sont plus bienveillants que réprobateurs. Et vous pouvez toujours vous consoler en regardant la note : 75 000€, soit 16 000 de moins qu’un BMW X6 équivalent. Ce qui vous permet de vous offrir quatre ans de location de Bolloré Bluecar pour soulager votre conscience. Alors, une mauvaise affaire, le FX ? Pas vraiment, surtout si vous aimez vous faire remarquer.

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