Américain dans son allure et son agencement, l’ix55 combine ces traits avec une finition intérieure digne des meilleures européennes. Et sur la route, il s’en sort comment notre imposant SUV ? L’heure du verdict a sonné…

Avec 240 chevaux sous le capot et 451Nm de couple, le ix55 laisse présager de belles performances. Oui, sauf que ce mastodonte pèse plus de deux tonnes ! Mais une fois derrière le volant, le ix55 ne donne aucune impression de lourdeur. N’allez pas croire qu’il se comporte comme une ballerine, non. Mais ses 240 chevaux s’avèrent suffisant pour lui autoriser des reprises plus que correctes et des accélérations impressionnantes. Le tout, dans un confort royal. Même à sept dans la voiture, le moteur ne donne aucun signe de faiblesse et répond toujours présent à la moindre sollicitation pressante de la pédale de droite.

L’engin se conduit avec une extrême facilité et dégage un sentiment de sécurité et de domination de la route. En fait, le plus gros point noir dans le comportement de l’auto vient de la boîte de vitesse, qui manque de réactivité. C’est d’autant plus dommage qu’elle laisse le moteur monter à sa guise dans les tours en cas d’accélération prononcée. Mais sa lenteur à réagir, notamment lorsqu’il s’agit de redescendre d’un rapport pour effectuer un dépassement, combinée à des suspensions privilégiant –logiquement- le confort, pénalise le comportement dynamique de l’auto. 

En fait, le ix55 pousse de lui-même à adopter une conduite posée, douce. La voiture idéale pour le «cruising» sur les interminables «highways» américaines en quelque sorte. Et on retrouve à nouveau les racines de l’auto. Le point positif dans tous ça, c’est que la conduite «en bon père de famille» permet de faire baisser la consommation (11l/100 environ lors de notre essai) et les rejets de CO2, que Hyundai annonce à 249gr/km. De quoi échapper au malus maximum et, surtout, à son annualisation.

Le ix55 peut également s'aventurer hors des chemins goudronnés grâce à sa garde au sol conséquente et à ses quatre roues motrices permanentes. Mais, comme la plupart des SUV, il se contente d'un blocage de différentiel central qui limite ses aptitudes au hors-pistes lorsque le terrain devient trop exigeant. Mais ce n'est pas là sa vocation première !

Conclusion

Avec son ix55, Hyundai fait une entrée remarquée dans le segment des gros SUV. Pas désagréable à l’œil, doté d’une habitabilité et d’une modularité exemplaires, d’un équipement de série pléthorique et bénéficiant d’un comportement routier sécurisant, le ix55 s’impose comme un maître achat dans la catégorie. Surtout qu’il lui reste encore un argument de poids dans ce contexte économique, son prix : 45.500 euros en France (48.499 en Belgique) tout équipé ! A titre d’exemple : un Q7 7 places 3.0 TDI 240 chevaux débute à 53.150 euros, un Touareg avec le même moteur commence à 50.100 euros, un BMW X5 XDrive 30d 235 chevaux s’affiche à 56.009 euros et un Mercedes M320 CDI à 56.350 euros. Et dans chacun des cas, il faut puiser dans les immenses listes d’options pour obtenir un équipement équivalent à celui du ix55, ce qui alourdit encore (parfois de manière affolante) la facture. 

Hyundai propose donc un SUV au rapport qualité/équipement/prix inégalé sur son segment et semble avoir toutes les cartes en main pour se faire une place de choix dans la catégorie. Toutes, vraiment ? En fait non, il lui manque la plus importante : l’image. Et comme le disait Jean-Jacques Goldman : «Je veux l’image, l’image et c’est tout !». Des paroles qui prennent tout leur sens lorsque l’on parle de ce segment des SUV haut de gamme. Et c’est bien là la seule raison (avec la valeur de revente ?) qui fera que le ix55 restera confidentiel sur nos routes…

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