L'homme qui avait tenté de "résister" à l'Etat n'en sortira pas vainqueur.
Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën a mis fin dimanche à son mandat de président du directoire.
Rappelons qu'à la mi-janvier, le patron du groupe automobile, susceptible de s'allier avec Fiat s'était dit opposé à une montée de l'Etat au capital.
Ceci pouvant expliquer cela ...
Philippe Varin prendra les rênes du directoire à compter du 1er juin 2009, a par ailleurs annoncé le constructeur.
PSA Peugeot Citroën précise que Roland Vardanega, membre du directoire, assurera par intérim la présidence jusqu'à la prise de fonction effective de Philippe Varin. Ce dernier "prendra connaissance des équipes et des activités du groupe", à partir du 15 avril.
"Le conseil de surveillance, unanime, a jugé que les difficultés exceptionnelles qu'affronte l'industrie automobile imposaient un changement de management à la tête du groupe", déclare Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance, dans le communiqué.
"Je suis convaincu que, sous la direction de Philippe Varin, le groupe PSA Peugeot Citroën sera à même, avec l'ensemble des équipes, de révéler tout son potentiel", ajoute-t-il. Ce qui n'était pas possible avec Christian Streiff ?
Début février, le journal "La Tribune" affirmait d'ores et déjà que le PDG du groupe automobile français était sur la sellette. Ce dernier devrait faire face à la fronde des cadres dirigeants, "voire des pouvoirs publics" pouvait-on lire dans la presse.
Selon des informations relayées par le site de "La Tribune", certains membres de la famille Peugeot, principale actionnaire de PSA-Peugeot-Citroën, et des cadres de l'entreprise auraient d'ores et déjà plaidé à cette date "en faveur" du départ de Christian Streiff. Pour rappel, le clan légendaire sochalien détient 30,27% du capital et 44,87% des droits de vote du groupe.
Alors que l'Etat exige des constructeurs français qu'ils écartent tout projet de délocalisation et qu'ils évitent autant que faire se peut de procéder à des fermetures de site, Christian Streiff avait alors fermement refusé de s'engager sur ce point, si ce n'est sur une période limitée.
Pire encore aux vues de l'Elysée : alors que le gouvernement a récemment annoncé que l’Etat français pourrait - en échange de son soutien - monter dans le capital de certains groupes du secteur automobile , le patron de
Selon Christian Streiff, de telles mesures pouvaient être envisagées sous réserve qu'elles "ne modifient pas la répartition de notre capital, notre indépendance et notre liberté d'action".
Des valeurs pas forcément à la "mode" en Sarkozye ...
Sources : AFP, Reuters, La Tribune, Le Figaro
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