Alors que l'équipe "automobile" de l'administration Obama devra se prononcer mardi sur la compétitivité des constructeurs Chrysler et GM en vue de leur octroyer éventuellement une somptueuse rallonge, Barack Obama a affirmé dimanche que les constructeurs automobiles américains n'ont "pas encore fait assez" en terme de restructuration.
Le Président des Etats-Unis n'a toutefois donné l'once d'une information concernant les mesures en faveur du secteur automobile qu'il souhaite annoncer lundi.
Barack Obama a déclaré dans une interview diffusée dimanche à la chaîne CBS que les projets de restructuration des constructeurs automobiles étaient insuffisants pour qu'ils puissent redevenir compétitifs dans le contexte actuel.
Le président des Etats-Unis a toutefois reconnu "que des efforts sérieux avaient été faits pour faire face à la conjonction de problèmes qui existent depuis longtemps et la crise actuelle".
Rappelons que les deux constructeurs US les plus touchés, Chrysler et General Motors, ont d'ores et déjà touché 17,4 milliards de dollars de deniers publics. Ceci ne semble toutefois pas leur suffire, tentant désormais d'obtenir 21,6 milliards supplémentaires.
"Nous pensons que nous pouvons avoir une industrie automobile américaine qui marche, mais il faudra qu'elle soit structuré de manière réaliste non seulement pour surmonter cette tempête mais pour en sortir plus musclée, plus agressive et plus compétitive qu'elle ne l'est en ce moment", a souligné le président.
Pour cela, il va falloir "des sacrifices de toutes les parties, la direction, les employés, les actionnaires, les créanciers, les équipementiers et les concessionnaires", a prévenu M. Obama. Partager les “frais” en quelque sorte ...
“Tout le monde doit venir s'asseoir à la table des négociations en disant qu'il est important de prendre de vraies mesures de restructuration maintenant afin de ménager un meilleur avenir", a poursuivi le président américain.
Certains des objectifs fixés en décembre par l'administration Bush en échange d'une première vague d'aide d'urgence n'ont pas encore été atteints alors que les constructeurs ont officiellement jusqu'au 31 mars pour prouver leur viabilité à long terme. GM et Chrysler ne sont ainsi pas parvenus à ce jour à obtenir des concessions de leurs créanciers.
Sources : AFP, Reuters
La quotidienne
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.