La restructuration de GM passe, entre autres, par d'intenses négociations avec les syndicats afin de revoir en profondeur les divers accords sociaux et salariaux. Si les négociations achoppent encore aux Etats-Unis, un premier pas a été franchi au Canada avec la signature d’un accord de principe entre GM et le syndicat TCA (Travailleurs Canadiens de l’Automobile).

Les négociations entre GM et le TCA ont débuté voici trois jours avec pour but de rendre les nombreuses usines de GM au Canada plus compétitives par rapport à leurs homologues américains, qui sont également des concurrentes dans les processus d’attribution de la production de nouveaux modèles. Cette négociation était d’ailleurs exigée par les gouvernements du Canada et de l’Etat de l’Ontario auxquels GM demande une aide allant jusqu’à six milliards de dollars US.

Au terme de l’accord préliminaire, qui reste soumis au vote des quelques 10.000 ouvriers GM membres du TCA, l’actuelle convention collective sera prolongée jusqu’en 2012, les salaires gelés jusqu’à cette date, sans ajustement en rapport avec l’inflation, et les divers avantages sociaux réduits. Les congés payés sont par exemple réduits d’une semaine. Cet accord « engendrera des réductions de coûts importantes pour la compagnie, tout en protégeant les salaires de base et les pensions de retraite", d’après Ken Lewenza, Président du TCA. En effet, l'accord concerne non seulement les actifs, mais également les quelques 50.000 retraités de GM dans le pays. En contrepartie de ces efforts qui permettent de réduire le coût horaire de plusieurs dollars, GM s’est engagé à maintenir 20% de sa production Nord Américaine au Canada.

GM doit maintenant soumettre aux gouvernements locaux son plan de restructuration d’ici au 31 mars, tout comme Chrysler, avec lequel le TCA doit également mener des négociations. Ford, qui ne demande pas d’aide financière entend également demander des efforts équivalents au TCA.