Avant d’aller plus loin, rappelons que notre modèle d’essai disposait du 2,0l TSI 200ch, accouplé à la boîte DSG automatique à double embrayage, à six rapports. Un ensemble plus que prometteur sur le papier.
Au démarrage, le TSI émet un son assez étrange, presque celui d’un diesel. Une caractéristique qui passe assez vite, pour reprendre un timbre plus « catholique » de moteur essence. Le sélecteur de la boîte de vitesse sur D, on se rend vite compte que la gestion de boîte est réglée avant tout pour sauvegarder la consommation. En effet, on se retrouve très, très vite en cinquième, dès 50km/h. Evidemment, à des régimes aussi faibles, on ne peut espérer trouver une réponse du moteur immédiate si on veut un tant soit peut taquiner le TSI. Si on appuie à fond, la DSG a la fâcheuse tendance à rétrograder de trois rapports, envoyant toute la cavalerie d’un coup à un train avant bien incapable de la faire passer au sol.
En effet, la motricité du Scirocco n’est guère convaincante. Que ce soit au démarrage ou en reprise, les roues motrices sont vite débordées par le couple et le souffle du turbo si vous ne roulez pas sur un billard. Il m’est même arrivé de patiner en accélération au moment de doubler sur une nationale, à 80km/h. Plutôt désagréable, étant donné que cela entraîne un certain flou dans la trajectoire. Il convient alors de lever le pied pour retrouver tout de suite l’adhérence souhaitée. Un état de fait aggravé par la gestion de la boîte qui ne fait rien pour éviter ces situations en mode Drive.
Essayons le mode Sport, alors. Ce n’est guère mieux, puisque là, la boîte tire beaucoup trop les rapports. Même à vitesse stabilisée, la boîte refuse de passer la vitesse supérieure si vous n’avez pas atteint la zone rouge. Lassé de conduire un moulin à café, il faut se rabattre sur la seule option restante : le mode séquentiel.
C’est là que la DSG commence à devenir agréable. Des passages éclairs, ponctués par un petit bruit à l’échappement façon « silencieux dans les Tontons Flingueurs ». Cette boîte montre une efficacité redoutable en accélération. Vous vous en apercevrez en regardant les voitures loin dans votre rétro. En effet, la poussée étant assez linéaire, la sensation d’accélération n’est pas si impressionnante qu’elle devrait l’être.
Cela dit, mieux vaut toujours éviter les routes dégradées, où le manque d’efficacité du train avant se fait cruellement sentir. Le Scirocco est sain mais son tempérament sous vireur avoue un peu trop vite ses limites sur routes tortueuses. En tout cas trop tôt pour espérer pouvoir exploiter correctement les 200ch du 2,0l.
Voilà pour ce qui est de la conduite sportive, qui semblait au vu de la ligne être une source de plaisir du Scirocco. Ce n’est pas le cas mais ce coupé a tout de même d’autres qualités à faire valoir. Tout d’abord, il s’agit d’une autoroutière hors pair. Le confort de ses sièges, sa suspension ferme mais pas inconfortable, son silence à vitesse stabilisée et surtout son excellent système audio en font le compagnon idéal pour les longs trajets. On ne voit pas défiler les kilomètres à son bord.
Attardons nous un instant sur le système audio. Volkswagen prouve qu’il n’est pas besoin de s’associer à une marque de Hi-fi pour proposer un son de qualité. Ici, l’ampleur des arrangements et la finesse de chacun des instruments y sont retransmises avec une fidélité et une chaleur qu’on ne retrouve que sur des systèmes habituellement haut de gamme. Une réussite. Ajoutons à cela un système GPS simple d’utilisation et aux indications claires et précises.
Enfin, le Scirocco s’avère également agréable en ville. Même si le tarage ferme des suspensions n’aime pas trop les routes en très mauvais état à basse vitesse, l’ensemble s’avère confortable. Ce coupé est assez maniable et la visibilité est correcte grâce aux rétroviseurs extérieurs bien conçus.
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