Le parcours
Tout dabord parlons du parcours. Les quatorze étapes proposent un éventail varié de toutes sortes de difficultés en tout terrain. Pistes roulantes dans la pampa, sable, dunes, pistes rocailleuses très cassantes. Avec une nouveauté pour les concurrents habitués au Sahara : des altitudes inédites qui peuvent poser quelques problèmes, notamment de gestion moteur. Les ingénieurs Volkswagen estiment ainsi une perte de puissance moteur de 20% environ sur les spéciales les plus en altitude. Aussi, le constructeur allemand a-t-il multiplié les simulations.
La lutte pour la victoire.
Comme depuis quelques années, la victoire se jouera en un duel entre Mitsubishi et Volkswagen. Chaque constructeur aligne quatre autos avec des équipages très expérimentés. Larmada Mitsubishi a pour favori le duo Peterhansel-Cotteret, qui emmène dans sa suite Alphand-Picard, Roma-Cruz Senra et Masuoka-Maimon. Côté allemand, les espoirs reposent sur lespagnol Carlos Sainz, associé à Perin, ainsi que les équipages De Villiers-Von Zitzewitz, Depping-Gottschalk et Miller-Pitchford.
Aussi bien chez Volkswagen que chez Mitsubishi, le choix du moteur est un diesel. Avec un avantage de ce côté pour les allemands, qui bénéficient de lexpérience de cette technologie, alors quil sagit dune première pour les japonais. En effet, la Mitsubishi Racing Lancer est une toute nouvelle auto, qui prend la succession du Pajero, marketing oblige. Le moteur, spécialement développé pour ce modèle est un tout nouveau V6 3,0l à Common Rail. Nous vous engageons à revenir sur la fiche technique de la Racing Lancer, présentée en détail ici.
Chez Volkswagen, le Race Touareg 2 est bien entendu dérivé du modèle précédent. Il en reste même très proche. Toutefois, comme dit auparavant, le développement a été soigné à Wolfsburg, afin dadapter lauto aux nouvelles contraintes climatiques de ce Dakar déraciné. Ainsi, Volkswagen semble, sur le papier tout au moins, mieux préparé que son concurrent japonais. Paradoxal, si on considère que Mitsubishi est invaincu au Dakar depuis 2001. Peut-être Mitsubishi reste sur la réserve dans ses communiqués. Quoi quil en soit, le combat sannonce de toute beauté.
Les outsiders.
Derrière ces deux titans disposant dun budget pharaonique, deux écuries ressortent. Il sagit de X-Raid, qui engage des protos BMW X3 avec le soutien de lusine. Deux autos, emmenés par deux pilotes vedette : le français Guerlain Chicherit et le qatari Nasser Al Attiyah. Quatre X3 privés sont également engagés, notamment un aux mains du néerlandais Peter van Marksteijn, qui a « déniaisé » la Porsche RS Spyder en LMP2 à la dernière édition des 24 heures du Mans.
Notons également les deux buggies Hummer de Robby Gordon et Eric Vigouroux, qui peuvent créer la surprise sur quelques étapes. Quoi quil en soit, ces mastodontes menés avec le style spectaculaire de Robby Gordon devraient assurément donner de belles images.
Entre autres écuries expérimentées, on note le team Nissan Dessoude qui aligne quatre autos, dont une aux mains de Christian Lavieille, plus habitué au circuit de la Sarthe, que ce soit à moto ou en Porsche avec Luc Alphand.
Suivent une myriade de buggies, notamment ceux de Philippe Gache (SMG) à moteur Porsche. On note en particulier un buggy monoplace confié au récent champion de WTCC Yvan Muller.
Bien entendu, ce qui fait le Dakar est aussi le nombre de concurrents privés, tous plus passionnés les uns que les autres. Ils disposent le plus souvent de montures japonaises, Toyota Land Cruiser ou Nissan Patrol. A noter également la présence de nombreux Bowler, ce proto spécialement conçu pour les Baja.
Vous pourrez suivre quotidiennement les résumés des étapes sur le blog auto.