Mauvais temps pour l'industrie automobile US. Le département américain du Trésor a indiqué lundi qu'il oeuvrait toujours en vue de verser la première tranche des aides promises à General Motors et Chrysler.
Jolie manière d'annoncer qu'il faudra attendre pour voir des mesures concrètes, alors que les premiers versements devaient être effectués dans la journée.
Soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?
"Nous faisons de bons progrès vers la finalisation des prêts aux constructeurs automobiles et nous sommes engagés à les verser dans un délai qui satisfera leurs besoins respectifs de financement à court terme", a indiqué une porte-parole du Trésor, Brookly McLaughlin.
Il n'en demeure pas moins que le suspens demeure, aucune date n'ayant été précisée. L'ampleur des dégâts serait-elle qu'une seule journée de "perdue" aurait une telle importance ?
Comme précédemment annoncé, Chrysler devait recevoir la totalité de la somme qui lui a été allouée à l'heure actuelle, soit 4 milliards de dollars, la direction demandant toutfeois sept milliards. Si General Motors attend que le Père Noël lui verse la même somme dans ses gros souliers, il devrait quant à lui recevoir une rallonge de 5,4 milliards de dollars en guise d'étrennes en janvier.
Une autre enveloppe de 4 milliards de dollars doit être mise à la disposition de GM en février, sous réserve du déblocage de la seconde partie des fonds du plan Paulson par le Congrès. Ce qui n'est pas fait ... Ce n'est qu'après des décisions prise au forceps que ces sommes ont été puisées à titre exceptionnel dans les 700 milliards de dollars du plan Paulson.
En contrepartie de ces "cadeaux financiers", les constructeurs se sont engagés à utiliser ces fonds "pour devenir viables financièrement", selon les termes de l'accord avec l'Etat fédéral. Ils doivent en apporter la preuve d'ici au 31 mars, faute de quoi ils devront rembourser l'ensemble des sommes avancées.
Ce qui ne semble pas intimider pour un sou le directeur général du constructeur automobile américain Bob Nardelli. Dans une note aux salariés, ce dernier a récemment affirmé que le plan de Chrysler pour renouer avec les bénéfices était "raisonnable et faisable".
"Le groupe continuera à travailler avec toutes les parties impliquées au cours des prochaines semaines pour s'entendre sur le "sacrifice partagé" qui s'avère nécessaire pour redresser les opérations", a ajouté Nardelli.
"Avec le crédit-relais du gouvernement à l'horizon, nous disposerons de l'appui financier pour mettre en oeuvre ce plan", a poursuivi le directeur général de Chrysler.
Commentant le prêt alloué à General Motors (GM) et Chrysler pour tenter de lutter contre une crise de liquidités, Barack Obama s'est voulu ferme quant à lui. "Je tiens à dire avec insistance aux dirigeants des trois grands constructeurs automobiles américains que la patience du peuple s'épuise. Ils doivent saisir cette occasion pour parvenir durant les prochains mois à mettre au point un plan viable (...). Ils devront procéder à des choix difficiles" a-t-il ainsi averti.
Sources : AFP, Reuters, Le Monde