Après les considérations sur le marketing et le design des nouvelles Abarth, il est temps de passe à une phase plus active, avec lessai de la Grande Punto Abarth. Celle-ci est dotée dun 1,4 T-Jet, de la même famille de ce quon retrouve dans les Bravo, Alfa Mi.To et Lancia Delta. Ici, il développe 155ch.
Lorsquon sinstalle au volant, on nest pas dépaysé par rapport à une Grande Punto standard. Le design et les commandes sont les mêmes. Le siège peut se placer suffisamment bas pour ne pas avoir limpression de conduire le Scénic de papa. Bien dessiné, il offre un confort satisfaisant. Par contre, il est assez difficile de trouver une position de conduite idéale, le volant ne se réglant pas en profondeur. Du coup, celui-ci paraît un peu trop loin.
Contact. La sonorité du 1,4l dans lhabitacle est plutôt quelconque, à la différence de ce quon entend à léchappement. LAbarth démarre en douceur et se laisse conduire docilement. Toutefois, le parking assez encombré nous fait regretter labsence du bouton "City", standard sur les autres Grande Punto, bien utile en manuvres puisquil offre une direction aussi douce que celle dun vélo. Dès les premiers mètres, lAbarth montre une belle santé. Il est possible de la conduire en douceur, grâce à un accélérateur dune progressivité exemplaire. Le tout pour une polyvalence bienvenue.
FIAT est passé maître dans lart du petit bouton qui transforme le comportement de la voiture. Le "City" a ouvert la voie. Le "Sport" ici présent fait largement pardonner labsence du City. Celui-ci permet de profiter de loverboost, qui offre un surcroît de couple. Sa valeur passe de 200 à 230Nm sur simple pression de ce bouton. Et cette pression transforme le caractère de lauto. De docile, la Grande Punto devient furieuse, hargneuse, teigneuse, rageuse, tempétueuse. Un coup de pied aux fesses et ce, dès les bas régimes. Cest ce qui est le plus réjouissant, une poussé très disponible, dans les régimes intermédiaires. Sur les deuxième et troisième rapports, laccélération est impressionnante. Il ne sert à rien de pousser les rapports jusquà la zone rouge, puisquaprès 5500tr/min, la poussée se fait moins franche. Il est alors temps de passer la supérieure, pour un nouveau tour de manège. Question moteur, cest donc une réussite.
Le châssis est sportif. Inutile de tourner autour du pot, les lombaires profitent de la route. Par contre, il est sain. Lefficacité nest pas époustouflante mais la tenue en virage est tout de même bonne. Toutefois, une simple SEAT Ibiza semble faire mieux. Suffisant pour samuser, le comportement est des plus sécurisants. En effet, lAbarth vous téléphone, vous envoie un mail trois jours avant et vous fait parvenir un recommandé (avec accusé de réception) pour prévenir quelle va glisser. Inutile daller plus loin sous peine de perdre en efficacité. Vous pouvez alors jouer facilement avec la limite dadhérence, tout en "trajectant" au mieux. Quant au freinage, il est de bon aloi. Lorsque le rythme saccélère, on peste un peu contre le pédalier mal fichu. La pédale de frein étant plus avancée que laccélérateur, il est difficile de réussir un talon-pointe, à moins de freiner de tout son poids. Il y a des situations où on a besoin de changer de rapport sans freiner à fond.
Au final, cette Grande Punto Abarth est un joli jouet pour qui se moque de la mode. Plus puissante et moins chère que sa sur 500, elle ressemble fort à une bonne affaire. Son agrément est évident (Aaahhh ! Ce mode Sport !). Une auto sympathique.
Nous tenons à remercier léquipe de la concession FIAT Auto Ouest de Mérignac (33) pour son accueil.
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