Alors que la Golf VI est tout juste apparue dans nos colonnes, nous avons eu l'occasion de réaliser un petit galop d'essai au volant de la dernière évolution mécanique de la V : motorisation 1.4 TSI 122 ch avec boîte DSG à 7 rapports...

Le downsizing, tout le monde en parle, et presque tout le monde en fait, mais Volkswagen semble quand même conserver une longueur d'avance sur le sujet, avec son moteur 1.4 doté d'un turbo (et selon les puissances d'un compresseur en plus) et de l'injection directe, qui prend place sous le capot de divers modèles, y compris des grosses berlines comme la Skoda Superb. Si dans cette dernière il est une proposition d'entrée de gamme, ce n'est naturellement pas le cas à bord de la Golf. Avec ses 90 kW / 122 chet 200 Nm, il est une proposition milieu de gamme assez séduisante, car annonçant des consommations raisonnables pour un moteur essence, de l'ordre de 6.3 litres en cycle mixte. Face à lui par exemple, une Astra 1.6 de 115 ch revendique 6.9 litres, et une 308 1.6 120 ch 7.5 litres/100 km... Et histoire d'enfoncer encore le clou, ce moteur a le grand avantage d'être proposé avec la toute nouvelle boîte DSG (robotisée à double embrayage) 7 rapports du groupe, qui abaisse sa consommation en cycle mixte à 5.9 litres...

Une consommation que nous avons vérifié sur notre parcours d'essai (mélange de petites / grandes routes, ville, côtes, descentes, virages...), et même en faisant un peu mieux avec une conduite tranquille en descendant à 5.7 litres.Une consommations moyenne qui reste supérieure à celle par exemple d'une Golf 1.9 TDI 105 ch, ou même d'une 2.0 TDI 140 ch, mais avec un réel agrément, et un certain avantage de prix. Ainsi, notre modèle d'essai coutait 23.000 (avec quelques petites options comme le radar de recul et le volant multifonctions habillé de cuir), contre 23.800 pour une TDI 105 DSG (sans options), et ne parlons même pas du 2.0 TDI 140 DSG à plus de 26.000. Il y a de quoi réfléchir.

D'autant que l'agrément de cet ensemble mécanique est réel. On bénéficie d'un couple de bon niveau (200 Nm) disponible très tôt (1500 à 4500 tr/min), et donc l'effet petit moteur donc décolage un peu difficile n'est pas présent dans cette Golf. En prime, on a l'agrément d'un moteur essence en termes de sonorité mécanique et de douceur de fonctionnement. La boîte DSG est réellement plaisante, avec l'avantage de passages rapides, mais sans les acoups d'une boîte robotisée classique, sans le glissement d'une boîte auto, et sans l'effet mobylette d'une CVT... Mon seul reproche vient des modes de gestion. Deux sont proposés, Drive classique et Sport. Le mode classique s'avère en fait un mode Eco, avec passage de rapports à 2000 tr/min en conduite normale (3000 si on a le pied lourd), avec au final un septième rapport engagé vers 50 km/h... Le mode Sport mérite son nom avec des passages de rapports à des régimes bien plus élevés, et même 6500 tr/min si on joue vraiment... Dans ce mode, l'ensemble moteur boîte prend un autre visage, et l'on peut s'amuser et avoir de belles performances, innaccessibles avec les modèles concurrents dotés de moteurs 1.6 ou 1.8 atmosphériques de puissance équivalente. Bien sûr, la conso s'en ressent, mais n'atteint pas non plus des sommets que l'on pourrait avoir avec par exemple un 2.0 litres atmo. Quant à la sélection manuelle, elle est présente, mais son intérêt reste bien limité. On l'essaye et on repasse vite en auto...  Au final, on aurait apprécié une boîte avec 3 modes de gestion, Normal, Eco et Sport...

Pour le reste, on retrouve une Golf bien classique, un compromis de confort comportement assez homogène, renforcé par des sièges à l'allemande qui s'avèrent très confortables sur de longs trajets, une finition sans rien à dire, mais quelques mesquineries d'équipements...