Le roadster 300 SL de 1961 a pris la suite de la mythique 300 SL à portes papillons née en 1955. Cest pour répondre au souhait de Max Hoffmann, limportateur Mercedes aux Etats-Unis dans les années cinquante, de disposer dune version roadster du coupé initial que Mercedes se lance dans létude de cette voiture. Max Hoffmann avait déjà contribué au succès de la 300 SL coupé, en commandant 1000 à la fin de l'année 1953. Une commande qui a boosté la vie de la 300 SL, initialement non destinée à la commercialisation grand public...
Le but de la 300 SL roadster était simple : offrir aux clients américains une voiture plus pratique au quotidien. Comprenez d'abord une Mercedes plus pratique daccès avec des portes "classiques", car le papillon c'est beau mais... moyen pour les courses. Un "vrai" coffre est aussi greffé. Un "luxe" accordé aux clients, pour une voiture directement héritière de la forme des 300 SLR de course. La contrepartie : le réservoir de la 300 SL, de 130 litres, est amputé pour passer à (seulement) 100 litres. En mars 1957, le roadster fera sa première apparition au salon de Genève.
Cette voiture connaitra un succès rapide, aux dires de la firme de Stuttgart. 1858 unités seront produites... Faible, mais il faut savoir que le roadster était environ 15 % plus cher que le coupé. Aujourd'hui, c'est bien le coupé qui a marqué les esprits, un roadster vaut donc environ 15% de moins... joli retour de situation.
Plus lourd de 110 kilos que le coupé, le roadster est bien loin d'être cohérent avec son nom de "SL" (qui signifie Super Légère)... Il faut en effet compter 1,4 tonnes...
Le châssis de cette 300 SL, tubulaire, est très rigide et son 6 cylindres en ligne à injection directe aussi "efficace quagréable" selon Mercedes. Techniquement, les premières versions "copient" la version coupé. Avec, en particulier de simples freins à tambours sur les quatre roues. A partir de 1961, les 300 SL disposent de série de freins avant à disques. En fait, le roadster sera la seule évolution de la 300 SL coupé, Mercedes y développera ainsi de nouvelles pièces. Nouveau train arrière, châssis redessiné, et surtout moteur dont la puissance passe à 235ch. Une voiture mythique tout de même.
Saviez vous que pour la 300 SLR de course, les responsables de Mercedes se sont inspirés de la Jaguar XK 120, voiture victorieuse au Mans en 1951... En résulte une auto magique, dont voici 3 clichés, assez rares, issus de la collection Mercedes.
Vue pour la première fois en Mai 1952 aux Mille Miglia, la 300 SL décrochera une seonde place. Vue aussi au grand prix de Berne puis au Mans, ou d'emblée, elle s'impose. La 300 SL était pourtant plus faible en terme de performances que les Ferrari et autres Jaguar de l'époque. Il faut aussi savoir qu'avant la demande de l'importateur américian, Mercedes avait déjà réalisé un roadster de sa 300 SL.
A la suite de la victoire de 1952, 3 des 8 chassis de 300 SLR ont été convertis. Mercedes en a coupé le toit, et amélioré certains aspects, notamment en terme d'accessibilité. En résultait alors une voiture de 100 kilos plus légère, qui réalise un quadruplé au Nürburgring.
Les formes et la ligne globale ne sont pas vraiment identiques au roadster civil qui verra le jour par la suite.
Sources et références :
RitzSite
eMercedesBenz
Museum Mercedes Benz