Ghosn prédit une rentrée difficile pour les constructeurs français
Alors que la transhumance estivale ne fait que débuter, Carlos Ghosn pense d'ores et déjà à la rentrée, laquelle s'annonce peu reluisante.
Alors que la transhumance estivale ne fait que débuter, Carlos Ghosn pense d'ores et déjà à la rentrée, laquelle s'annonce peu reluisante.
Alors que la transhumance estivale ne fait que débuter, Carlos Ghosn pense d'ores et déjà à la rentrée, laquelle s'annonce peu reluisante.
Le PDG du groupe automobile Renault s'attend en effet à "une rentrée difficile" sur le marché automobile français a-t-il affirmé samedi aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
Facteur number one d'une telle situation : la chute de la confiance des consommateurs. Sans compter sur la flambée du pétrole qui pourrait conduire les français à privilégier d'autres moyens de transport que l'automobile.
"Il y a une corrélation assez directe entre les ventes de voitures et l'indice de confiance des consommateurs en France", a ainsi souligné M. Ghosn.
Selon lui, "depuis trois mois, l'indice de confiance des consommateurs a plongé, et la baisse continue, mais les ventes de voiture n'ont pas décroché. Notre interprétation, c'est qu'elles n'ont pas décroché parce que le bonus-malus continue à avoir un effet de bonification" sur les ventes de voiture.
"Mais l'expérience montre que ces effets ne durent pas très longtemps. Donc, je m'attends à une rentrée difficile", a ajouté le PDG de Renault.
Selon plusieurs analystes, PSA Peugeot Citroën et Renault pourraient ne pas atteindre leurs objectifs de marge opérationnelle. Ils estiment que les deux sociétés devront revoir leurs ambitions ou engager des compressions de coûts importantes.
"Il serait irréaliste de s'attendre à ce que Renault tienne ses objectifs" pour 2008 et 2009, estime ainsi Pierre-Yves Quemener, directeur de la recherche automobile chez Landesbanki Kepler. "Les probabilités de 'manquement' croissent semaine après semaine face à l'inflation des coûts et à un environnement macroéconomique négatif pour les volumes", ajoute-t-il.
Pour le cabinet J.D. Power Automotive Forecasting, les ventes des constructeurs européens devraient reculer de 4% cette année. "Les coûts flambent et la demande s'étiole vite, cela devient très difficile pour les constructeurs", déclare l'un de ses analystes, Jonathon Poskitt.
Les difficultés que traverse le secteur automobile dans le monde vont relancer les projets de consolidation entre les constructeurs, a par ailleurs estimé samedi le patron de la firme au losange.
Carlos Ghosn a, à plusieurs reprises, déclaré que Renault et son partenaire japonais Nissan pourraient se pencher à nouveau sur la possibilité d'une alliance avec un troisième groupe, tout en soulignant que rien ne presse. Il y a deux ans, l'investisseur Kirk Kerkorian avait lancé l'idée d'une association Renault/Nissan/General Motors. Nissan pourrait également développer les liens noués avec Chrysler.
Carlos Ghosn a aussi mis l'accent sur les coûts de production grandissants auxquels sont confrontés les constructeurs automobiles. Il a révélé avoir évoqué récemment la hausse du prix de l'acier avec les responsables de la Banque centrale européenne et a une nouvelle fois appelé de ses voeux une baisse de l'euro par rapport au dollar. "En tant qu'entreprise Renault, pour moi l'euro le plus bas possible c'est l'idéal", a-t-il affirmé. Depuis le 1er janvier, le prix du pétrole brut et ceux de certains aciers se sont appréciés de près de 50%.
Volkswagen a déjà réagi au contexte économique en annonçant en juin une accélération de son plan de réduction de coûts pour compenser la hausse du prix des matières premières.
A noter également : le titre Renault, qui a clôturé vendredi en baisse de 0,3% à 52.23 euros, a perdu environ 46% de sa valeur depuis le début de l'année.
Sources : AFP, Reuters
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