Signe des temps ... Fiat va temporairement fermer quatre de ses cinq usines automobiles implantées en Italie pour des périodes d'une semaine par mois en moyenne entre août et novembre, selon les informations données aux syndicats ce lundi.

Raison invoquée : la faiblesse de la demande, laquelle résulte notamment de la dépréciation du dollar face à l'euro, de la hausse des cours du pétrole et de celle des matières premières.

Ces fermetures, qui devraient impliquer la mise en chômage technique de plusieurs milliers de salariés, constituent les mesures les plus sévères prises par le groupe depuis la période difficile du début des années 2000.

La production de l'Alfa Romeo MiTo et de la Lancia Delta, deux nouveaux modèles lancés en juin, ne sera néanmoins pas interrompue.

Fiat prévoit aussi de suspendre la production de certains sites de sa filiale de tracteurs et de matériel agricole CNH.

Comme les autres constructeurs, Fiat a enregistré une baisse de ses ventes cette année en raison de la détérioration de la conjoncture économique. Les ventes de ses trois marques en Italie, Fiat, Lancia et Alfa Romeo, ont ainsi chuté de 16,5% en juin.

"C'est la première crise de Marchionne", a déclaré Giorgio Airaudo, représentant turinois du syndicat FIOM-CGIL. Sergio Marchionne a pris ses fonctions d'administrateur délégué de Fiat en 2004. Il a redressé avec succès le groupe qui était au bord de la faillite.

"Nous voulons comprendre (..) si nous parlons de facteurs saisonniers et si nous sommes faces à une crise plus structurelle au sein du groupe Fiat", a quant à lui déclaré le secrétaire général du FIOM Gianni Rinaldini.

"La mesure est le reflet de la baisse du marché automobile mondial", a déclaré pour sa part Bruno Vitali, du FIM-CISL. "La situation est à l'évidence plus grave que nous le pensions", a déclaré Giovanni Centrella, de l'UGL Metalmeccanici.

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