On pourrait croire que tout est rose chez les constructeurs Chinois. Que dans les salles de direction, les responsables se tiennent devant une grande carte, le doigt sur l'Europe. "Paré à les envahir avec nos voitures?" Il n'en est rien. KO, ChangHe va rejoindre Huali Tianjin, Jilin et Soyat au paradis des constructeurs Chinois déchus.
Zapping Le Blogauto Essai de la Volkswagen ID3 (2023)
On pourrait croire que tout est rose chez les constructeurs Chinois. Que dans les salles de direction, les responsables se tiennent devant une grande carte, le doigt sur l'Europe. "Paré à les envahir avec nos voitures?" Il n'en est rien. KO, ChangHe va rejoindre Huali Tianjin, Jilin et Soyat au paradis des constructeurs Chinois déchus.
A la fin des années 90, ChangHe, fabricant de minivans Suzuki sous licence, obtenait le droit de fabriquer ses voitures. Son produit le plus ambitieux était l'Ideal, une citadine à moteur Suzuki, signée Bertone. Il a même exporté jusqu'en Russie et au Mexique.
Mais les constructeurs Chinois se livrent à une concurrence féroce. Faute d'avoir pu (ou su) investir à temps, ChangHe s'est retrouvé marginalisé et les dettes se sont accumulées. Il a produit 107 000 voitures en 2007 (principalement des Suzuki) dans des locaux prévus pour 400 000 unités annuelles.
Enfin, Pékin a décidé de fusionner ses deux équipementiers aéronautiques, China Aviation Industry Corporation I et China Aviation Industry Corporation II (propriétaires d'Hafei et ChangHe), afin de créer un "Airbus Chinois". China Aviation Industry Corporation II a décidé de se débarrasser de ses activités non-aéronautiques. ChangHe avait des repreuneur. Mais face à la pesanteur de la bureaucratie, China Aviation Industry Corporation II a préféré torpiller ChangHe. Officiellement, ChangHe va fusionner avec son cousin Hafei. Mais vu que les ChangHe utilisent de nombreuses pièces Suzuki et que Suzuki (co-actionnaire du constructeur) a dénoncé l'accord que le liait avec lui, difficile de voir ce qu'Hafei pourrait produire. En prime, Hafei est lui-même menacé, même si DongFeng et PSA rêvent de mettre la main sur lui.
Notez que le malheur des uns fait le bonheur des autres. ChangHe et ChangAn (l'autre partenaire de Suzuki en Chine) se sont battus pour produire la Splash. ChangHe out, ChangAn va récupérer le bébé. En plus, Suzuki n'aura plus qu'un seul partenaire en Chine; c'est la fin d'une guerre fratricide entre ses joint-ventures.
On pourrait croire que tout est rose chez les constructeurs Chinois. Que dans les salles de direction, les responsables se tiennent devant une grande carte, le doigt sur l'Europe. "Paré à les envahir avec nos voitures?" Il n'en est rien. KO, ChangHe va rejoindre Huali Tianjin, Jilin et Soyat au paradis des constructeurs Chinois déchus.