Constructeur de motos, Lifan n'est passé aux autos qu'en 2007. Pour rattraper son retard sur la concurrence, il doit sortir de nouveaux modèles, construire des usines et exporter des véhicules en un temps records. Aujourd'hui, avec pudeur, il reconnait des "problèmes de financements."
La "grosse" berline 620 devait être lancée en juin. Pour la produire, Lifan a besoin de 1,4 milliards de yuans (environ 125 millions d'euros) et il n'a levé que 400 millions de yuans (36 millions d'euros.) Le constructeur va malgré tout lancer la voiture, en espérant que des investisseurs se manifesteront ensuite.
Les prochains modèles de Lifan devaient un SUV (ci-dessus) et un minivan. Pour ces deux modèles, il devait bâtir une usine en Mongolie Intérieure. Elle devait démarrer dés 2009 et produire 50 000 véhicules annuellement. Faute d'argent, les travaux sont interrompu et l'ouverture reportée "à au moins 2010". Alors que des SUV de pré-série tournent déjà.
Enfin, dans son fief de Chongqing, Lifan devait construire une usine capable d'assembler 300 000 moteurs par an. Là, encore, le projet est reporté sine die.
Voilà qui contraste avec le discours habituel des constructeurs Chinois, du type: "Tout va très bien, madame la marquise, on a triplé notre bénéfice l'an dernier." Il est évident que de nombreux constructeurs sont surendettés. Le problème de Lifan, c'est qu'on ne veut plus lui prêter d'argent. Même l'embauche de Zhang Zi Lin (miss China et miss monde 2008; ci-dessus sur le siège passager) n'a pas suffit...
Constructeur de motos, Lifan n'est passé aux autos qu'en 2007. Pour rattraper son retard sur la concurrence, il doit sortir de nouveaux modèles, construire des usines et exporter des véhicules en un temps records. Aujourd'hui, avec pudeur, il reconnait des "problèmes de financements."