par Pierre-Laurent Ribault

Endurance exotique : Super Taikyu

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Pendant que mes petits camarades assistaient au duel entre Audi et Peugeot ou flânaient dans le paddock dans la Sarthe, j'ai de mon côté passé mon week-end à 12.000 kilomètres de là à regarder du bord de la piste une autre forme d'endurance, la troisième épreuve de la série japonaise Super Taikyu au Fuji Speedway. Plus anecdotique que les 24 heures, certainement, mais cela valait cependant le coup d'oeil. Petite introduction à cette discipline où roulent des autos que l'on n'a pas forcément l'occasion de voir tourner en rond sur les circuits .

Le Super Taikyu est une évolution du groupe N dont les premières courses remontent au début des annéees 1990. Prenant petit à petit de l'ampleur, la série a permis aux constructeurs japonais d'engager leurs modèles à vocation sportive de façon semi-officielle et à coût raisonnable puisque les modifications permises sont relativement minimes et en tout cas sans commune mesure avec les budgets colossaux demandés par le Super GT. Les voitures étrangères habituées des circuits comme la toujours fidèle au poste Porsche 911 ou les BMW M3 sont également les bienvenues. Si aujourd'hui la série est moins florissante qu'elle ne l'était au début des années 2000, elle reste relativement suivie, même si bien moins populaire que le Super GT, et offre la possibilité à des structures privées de disputer une série d'épreuves de longue durée (4 heures) avec en point d'orgue les 24 heures de Tokachi dans le courant de l'été.

Il y a quatre catégories dans cette discipline que nous allons maintenant détailler.

Le ST1 est la catégorie pour la gagne. Ouverte aux voitures dont la cylindrée est supérieure à 3,5l, elle fut jusqu'en 2004 la chasse gardée des Nissan Skyline GT-R R34, avant que celles-ci ne laissent la place aux Porsche. Depuis la saison 2007 s'y affrontent Nissan avec deux Nismo Z 380 RS officielles et les BMW Z4 engagées par le Petronas Syntium team qui sont également soutenues plus ou moins discrètement par l'usine. Avec un budget largement supérieur à la concurrence, les Z4 dominent la saison et la course du Fuji se résuma un duel entre les deux voitures qui ne se sont pas quittées de toute l'épreuve.

Le ST2 rassemble les voitures de 2l à 3,5l à quatre roues motrices. Catégorie sur mesure pour les Mitsubishi Lancer Evo et les Subaru Impreza, elle est en 2008 le terrain de l'affrontement entre la nouvelle Evo X et les Evo IX, la présence de Subaru s'étant réduite cette année à une seule Impreza bien isolée et dépassée en performance en attendant l'arrivée du nouveau modèle. Les deux Evo X, soutenues officiellement par Mitsubishi, ont pour l'instant l'avantage mais les Evo IX offrent une belle résistance. Quand les conditions sont difficiles, les voitures de ST2 se rapprochent des grosses ST1 grâce à leur transmission intégrale. Ce ne fut pas le cas dimanche où les Lancer se contentèrent de batailler entre elles, l'Evo X Endless bleue remportant la catégorie après être partie du fond de la grille.

Une autre catégorie de 2l à 3,5l, le ST3 celle-ci destinée aux deux roues motrices. C'est le domaine réservé des Nissan 350 Z, qui dominent une unique Honda NSX et quelques RX 7 qui n'ont plus vraiment voix au chapitre.

Enfin, la catégorie jusqu'à 2l permet aux Honda Civic Type R et Integra de compléter la grille. Les Integra sont toujours vaillantes et restent spectaculaires, levant la patte arrière dans les virages, un trait de caractère partagé par nombre de tractions de course à travers le monde.

La catégorie STS, ouverte aux petits roadsters, n'a malheureusement plus de concurrents cette année depuis le retrait des quelques Honda S2000 qui officiaient jusqu'à la saison dernière.

Toutes ces autos sont pilotées par des amateurs éclairés, des pros en fin de carrière et, pour la catégorie ST1, par quelques pilotes de gros calibre tels Masataki Yanagida, pilote officiel Nissan en GT500, Kazuki Hoshino et Nob Taniguchi qui entre le Super GT, le D1 Grand Prix et le Super Taikyu ne passe pas beaucoup de dimanches dans son jardin.

Si l'on ajoute une armée des traditionnelles race queens qui égayent la pit lane et la grille, accessibles au public avant le départ de la course, il y a de quoi passer un bon dimanche à regarder tourner un échantillon d'autos qui reflète fidèlement tout ce qui roule prestement ou presque dans l'archipel japonais.

Le site officiel de la série est ici.

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