par Pierre-Laurent Ribault

Super GT 2008 Fuji 500 km : Lexus reprend la main

Le Super GT a débarqué au Fuji Speedway pour la troisième épreuve de la saison sachant que les cartes allaient être redistribuées. Les Nissan GT-R dominatrices du début de saison étaient condamnées à faire de la figuration du fait du lest embarqué à cause des résultats précédents et d'une vitesse de pointe pas vraiment impressionnante, un point faible particulièrement rédhibitoire sur la très longue ligne droite qui caractérise le circuit au pied du Fuji. La voiture en tête du championnat, la Xanavi Nismo GT-R 23 embarquait ainsi la bagatelle de 95 kg supplémentaires accompagnés d'une réduction de diamètre du restricteur. Exit donc les GT-R avant même que ne commence les hostilités, qui semblaient promises aux NSX dominatrices ici-même lors du dernier test officiel à la fin Mars.

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Et de fait les essais qualificatifs voyaient le toujours rapide Takashi Kogure placer la TAKATA Dome NSX no18 en pole position, mais derrière les Lexus restaient en embuscade puisque le deuxième temps était l'oeuvre de Yuji Tachikawa sur la ZENT Cerumo no38. Derrière, le reste des NSX et des Lexus SC430 étaient également réparties, avec cinq Nissan GT-R formant le fond de la grille de départ. En GT300, c'était à la joie des nombreux enfants présents Lighting McQueen, la Toyota MR-S no95 du team apr aux couleurs du héros de CARS, qui signait le meilleur temps aux mains de Kohei Hirate, un des jeunes espoirs du programmme Toyota Young Drivers. La nouveauté de cette épreuve en GT300 était toutefois l'arrivée de deux Lexus IS350 n'ayant qu'un rapport distant avec la version de route puisqu'elles abritent un moteur en position centrale, le V8 atmosphérique utilisé en Formula Nippon bridé à 300 ch comme le veut le réglement... La Corvette C6 annoncée n'a pas daigné faire apparition cette fois.

L'épreuve des 500 km de Fuji est traditionnellement une des plus fréquentées de la saison car au milieu de la Golden Week, les vacances de printemps japonaises, et le départ était donné devant plus de 56.000 spectateurs, sous la menace de nuages qui laissèrent bientôt la place à un soleil de plomb. La NSX verte en pole prenait la tête et parvenait à se ménager une marge sur son second, la Lexus Zent Cerumo no38 de Yuji Tachikawa, jusqu'au 22ème tour où Kogure partait en tête à queue et devait laisser passer la Lexus, avant de rétrograder encore après la première vague de ravitaillement. Après la mi-course et le second ravitaillement, les quatre voitures suivant la voiture de tête se resserraient et gardaient les spectateurs attentifs malgré la longueur de l'épreuve, avec la Lexus no36 de Wakisaka sous la menace de la NSX no100 de Hosokawa, suivi d'un duo identique de la Lexus no35 pilotée par Kataoka essayant de résister à la NSX Takata no17 qui avait repris du poil de la bête après ses mésaventures de début de course et le changement de pilote.

Les NSX finissaient par passer les Lexus, la bataille pour la seconde place s'avérant particulièrement haletante pendant plusieurs tours où Hosokawa, clairement plus rapide dans la NSX Raybrig, ne parvenait pas à s'imposer à la Lexus de Wakisaka, le vieux renard qui utilisait toutes les ruses du manuel pour fermer la porte au jeune loup sur la NSX. Celui-ci finissait par passer mais c'etait pour partir en tête à queue à trois tours du but... Les Lexus remportaient donc la victoire par KO avec la première place pour Tachikawa/Lyons sur la 38 devant Lotterer/Wakisaka sur la 36, la NSX Takata de Michigami/Kogure complétant le podium.

Côté français, un week-end pour rien. Benoît Tréluyer sur la GT-R 23 ne pouvait pas faire grand chose avec une voiture particulièrement peu compétitive et trainaît sa peine en queue de peloton tout comme son équipier Satoshi Motoyama. Même motif et même punition pour Sébastien Philippe sur la GT-R Calsonic Impul no12 qui avec Tsugio Matsuda réussissaient tout de même à grapiller les quelques points de la 9ème place. Quant à Loïc Duval, un tête à queue mettait la NSX Epson no32 trop loin du groupe de tête pour espérer se mêler aux débats, et il finissait à la 7ème position.

En GT300, Lightning McQueen perdait la tête dans les premiers tours, mais grâce à une stratégie à un arrêt et un très bel effort de Hirate et Keisuke Kunimoto, son très jeune (19 ans) équipier, la voiture rouge remportait la victoire après que les adversaires plus rapides, que ce soit l'Impreza Cusco 77 ou les Porsche 33 et 110 aient connu divers ennuis.

Au classement général du championnat, Tréluyer/Motoyama gardent la tête malgré leur résultat blanc, et la victoire propulse Tachikawa/Lyons à la seconde place d'un petit point devant Wakisaka/Lotterer, qui n'ont pour l'instant remporté aucune victoire mais jouent placés depuis le début de la saison.

Prochaine épreuve le 22 juin dans la fournaise de Sepang.

A noter pour les amateurs en mal de retransmission télévisée que de bons résumés des épreuves précédentes (en Japonais) ont fait surface sur Youtube. Tous les détails sont sur l'excellent GTRblog.

500 km de Fuji, troisième épreuve du championnat Super GT 2008

GT500

1.ZENT CERUMO SC430 No38 Yuji Tachikawa - Richard Lyons

2. PETRONAS TOMS SC430 No36 Juichi Wakisaka - André Lotterer

3. TAKATA DOME NSX No17 Ryo Michigami - Takashi Kogure

4. RAYBRIG NSX No100 Yuji Ide - Shinya Hosokawa

5. Hozan Kraft SC430 Peter Dumbreck - Tatsuya Kataoka

GT300

1. Lightning McQueen apr MR-S no95 Kohei Hirate - Keisuke Kunimoto

2. MOLA LEOPALACE Z no46 Kazuki Hoshino - Hironobu Yasuda

3. Privée KENZO Asset Shiden no2 Kazuho Takahashi - Hiroki Katoh

4. DOUBLEHEAD avex apr MR-S no31 Kyosuke Mineo - Yuya Sakamoto

5. DAISHIN Advan Z no81 Takayuki Aoki -Tomonobu Fujii

Championnat

1. Satoshi Motoyama - Benoît Tréluyer 46 pts

2. Juichi Wakisaka - André Lotterer 19 pts

3. Michael Krumm - Masataka Yanagida 18 pts

4. Tsugio Matsuda - Sébastien Philippe 18 pts

5. Ralph Firman - Takuya Izawa 14 pts

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Crédit photos : le blog auto

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Pour résumer

Le Super GT a débarqué au Fuji Speedway pour la troisième épreuve de la saison sachant que les cartes allaient être redistribuées. Les Nissan GT-R dominatrices du début de saison étaient condamnées à faire de la figuration du fait du lest embarqué à cause des résultats précédents et d'une vitesse de pointe pas vraiment impressionnante, un point faible particulièrement rédhibitoire sur la très longue ligne droite qui caractérise le circuit au pied du Fuji. La voiture en tête du championnat, la Xanavi Nismo GT-R 23 embarquait ainsi la bagatelle de 95 kg supplémentaires accompagnés d'une réduction de diamètre du restricteur. Exit donc les GT-R avant même que ne commence les hostilités, qui semblaient promises aux NSX dominatrices ici-même lors du dernier test officiel à la fin Mars.

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