par La rédaction

Les 200 départs de Fisico

Sauf cas de force majeure, Giancarlo Fisichella devrait prendre son 200e départ en F1 cet après-midi sur la piste humide de Monaco (je confirme, il a beaucoup plu ce matin) et rejoindre les huit autres pilotes membres de ce club très fermé.

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Sauf cas de force majeure, Giancarlo Fisichella devrait prendre son 200e départ en F1 cet après-midi sur la piste humide de Monaco (je confirme, il a beaucoup plu ce matin) et rejoindre les huit autres pilotes membres de ce club très fermé.

Malheureusement pour lui, il occupera la dernière place sur la grille, comme s'il avait décidé de rester discret pour cet anniversaire, un peu à l'image de sa carrière.

Après un titre de champion d'Italie de Formule 3, Fisico a véritablement entamé sa carrière de pilote en intégrant l'Alfa Romeo Junior Team en 1995 dans le championnat DTM puis dans son extrapolation internationale, l'ITC en 1996.

Cette même année il fait ses premiers pas en F1 en participant à quelques Grands Prix au volant d'une Minardi, mais l'année 1997 marque sa véritable intégration au sein du peloton de la catégorie reine.

Pilote de la Jordan-Peugeot, il domine son équipier Ralf Schumacher et marque 20 points à une époque où le barrême de points était beaucoup moins généreux qu'aujourd'hui.

Après cette première saison remarquable, il intéresse les écuries plus capées et c'est finalement Flavio Briatore qui rafle la mise en le faisant signer chez Benetton-Mécachrome. Mais l'équipe championne du monde 1995 est en plein déclin depuis le départ de Michael Schumacher et le retrait du motoriste Renault et le bilan de cette saison 1998 est plutôt médiocre avec 16 points marqués.

Jusqu'en 2001, il restera chez Benetton devenue une équipe de seconde voire troisième zone, avant de se faire remplacer par Jarno Trulli au moment du rachat de l'écurie par Renault.

De retour au bercail chez Jordan-Honda en 2002, son palmarès ne s'étoffe pas vraiment jusqu'à ce fameux Grand Prix du Brésil 2003. Sous une pluie battante, la course est interrompue prématurément à la suite d'une violente sortie de piste de Fernando Alonso et c'est Kimi Raïkkonen qui est déclaré vainqueur. Mais quelques heures plus tard, le classement est ramené au tour précédent la présentation du drapeau rouge comme le prévoit le règlement et Giancarlo remporte enfin son premier Grand Prix, mais sur tapis vert.

Hormis ce coup d'éclat, les deux saisons passées chez Jordan entre 2002 et 2003 seront particulièrement décevantes pour le Romain avec seulement quelques points grignotés ici et là et de nombreux abandons.

Malgré cela, Fisico n'a rien perdu de sa réputation de pilote rapide et est engagé une saison par Peter Sauber aux côtés de Felipe Massa. Au volant d'une voiture plus fringante que la Jordan, il accumule quelques places d'honneur et au moment de trouver un remplaçant à Jarno Trulli, viré comme un malpropre à trois courses de la fin de saison, Flavio Briatore fait à nouveau appel à lui.

Sa nouvelle collaboration avec l'équipe Renault ex-Benetton s'inaugure de la plus belle des manières en Australie avec un week-end parfait entamé par la conquête de la pole position suivie d'un cavalier seul. Ce sera sa seule victoire de la saison qu'il termine en cinquième position avec 58 points. Ce résultat aurait pu apparaître plus qu'honorable aux yeux des observateurs de la F1 si son équipier Fernando Alonso n'avait pas fait beaucoup mieux en remportant le titre mondial à seulement 24 ans.

Confirmé à son poste de second pilote l'année suivante il monte d'un cran dans la hiérarchie et se classe quatrième de la saison avec 72 points et  décroche une victoire supplémentaire au Grand Prix de Malaisie.

Alonso partie pour une saison éprouvante en 2007 chez McLaren, Fisichella rempile pour une troisième saison chez Renault dans le but d'assurer la continuité technique et de permettre à Heikki Kovalainen de débuter dans les meilleures conditions. Mais sans le double champion du monde espagnol l'équipe française n'est plus que l'ombre d'elle-même et l'Italien dégringole dans la hiérarchie et se fait même dominer par le jeune finlandais sur l'ensemble de la saison. Avec un Nelson Piquet qui pousse en coulisse pour prendre la place de titulaire et ses résultats en demi-teinte, le destin de l'Italien était scellé.

Cette année Giancarlo Fisichella court dans l'équipe Force India, sans doute la moins performante du plateau, mais libéré de toute pression, il a déjà réalisé de belles performances, notamment en qualifications et se permet même de dominer Adrian Sutil qui s'était pourtant montré très prometteur l'an passé.

A 35 ans, Fisico a sa carrière derrière lui et au moment d'en tirer le bilan, il pourra toujours se satisfaire d'avoir remporté des Grands Prix, dont un sur une voiture très moyenne et d'avoir participé à l'obtention de deux titres mondiaux des constructeurs chez Renault. Mais j'ai bien peur que l'on ne retienne de lui que sa fadeur à côté de Fernando Alonso.

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Sauf cas de force majeure, Giancarlo Fisichella devrait prendre son 200e départ en F1 cet après-midi sur la piste humide de Monaco (je confirme, il a beaucoup plu ce matin) et rejoindre les huit autres pilotes membres de ce club très fermé.

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