par Cedric Pinatel

Tour Auto Lissac : La dernière étape en Lamborghini Espada et Porsche Carrera RS 2.7

Clément vous a déjà raconté les quatre premières étapes du Tour Auto, parti de Paris pour venir rallier le sud de la France avec une belle caravane de quelques 230 voitures de sport toutes issues de l'âge dor de l'automobile. Pour la dernière étape qui se jouait entre Avignon et Marseille, c'était à mon tour de venir suivre ce joli petit convoi. Pas facile le réveil à 4H15 du matin pour partir de Marseille et sauter dans le train. Mais la journée aura VRAIMENT valu une petite nuit blanche. Un tour en Lamborghini Espada, ça vous dirait?

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Clément vous a déjà raconté les quatre premières étapes du Tour Auto, parti de Paris pour venir rallier le sud de la France avec une belle caravane de quelques 230 voitures de sport toutes issues de l'âge dor de l'automobile. Pour la dernière étape qui se jouait entre Avignon et Marseille, c'était à mon tour de venir suivre ce joli petit convoi. Pas facile le réveil à 4H15 du matin pour partir de Marseille et sauter dans le train. Mais la journée aura VRAIMENT valu une petite nuit blanche. Un tour en Lamborghini Espada, ça vous dirait?

Après un réveil donc un peu difficile puis un court trajet en TGV ( Marseille - Avignon, même pas une demi-heure ), me voilà arrivé dans le centre d'Avignon. La météo aura vraiment été incroyablement rude pendant ce Tour Auto 2008 et enfin les nuages commençaient à se dissiper pour cette dernière étape. La pluie laissait place à un espèce de froid hivernal qui me faisait presque regretter de m'être levé à quatre heures du matin. Heureusement, arrivé au parc fermé du Tour Auto en plein centre d'Avignon, les dizaines de flat-six, V8, V12 et autres petits 4 cylindres tous en train d'être démarrés par les mécanos ont vite fait de me réchauffer. D'ailleurs, le réveil de toutes ces mécaniques alors que le soleil n'est même pas encore tout à fait levé et que certains prennent leur café autour des voitures, c'est vraiment quelque chose de magique. Pas facile de décrire ce genre de choses avec des photos ou des phrases, mais être à coté d'une 250 GTO, de petites Fulvia toutes bichonnées par leurs propriétaires, cette odeur de carburant imbrûlé, de cambouis ou parfois même d'huile de ricin, ça donne un bien fou. Certaines voitures démarrent au quart de tour. D'autres un peu plus paresseuses finissent par activer leurs bielles après quelques longs tours de clé. Quant aux plus récalcitrantes il faudra quelles soient poussées par leurs propriétaires pour qu'elles ne daignent enfin démarrer.

Des petites contrariétés que ne connaissent pas les nouvelles voitures de sport comme les Ferrari 612 Scaglietti présentes, dont le gros V12 s'ébroue au moindre effleurement du gros bouton START. C'est plus pratique, mais c'est un tout petit peu moins marrant. Moins convivial aussi. Certes cela n'empêche pas que j'aurais bien aimé poser mon séant dans la grande GT italienne, mais il faut reconnaitre que depuis que même les voitures de sport sont devenues parfaites, ultra-sécurisantes et hyper confortables, elles ont perdu ce petit coté passionnel commun à tous les pilotes-propriétaires présents qui préféreraient mourir plutôt que de se séparer de leur Carrera RS, leur Alpine ou leur veille Morgan.

Des autos historiques qui ont toutes un point commun : Celui d'avoir été construites lorsque je n'étais pas encore né. Alors pour certaines d'entre elles ( beaucoup, d'ailleurs ), c'est la première fois que je les voyais en vrai. C'est vrai que c'est beau une 250 GTO. Une Osca aussi c'est sympa, dans un genre radicalement différent. Mais difficile de trouver quelle est la plus belle parmi toutes ces autos. A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai toujours une très légère préférence pour la Jag Type E Lowdrag dossard n°205. Je la trouve capable de rendre moche une 275 GTB ou une Aston DB4 à coté d'elle tellement elle est élégante. Mais plus subjectif que ça, impossible.

Le départ d'Avignon

Pour cette dernière étape, leblogauto roulera dans ce qui est resté mon coup de coeur toutes catégories confondues pour ce Tour Auto 2008 : Une Lamborghini Espada. Hors course, cette grosse GT verte participe néanmoins à toutes les épreuves du Tour Auto. Son propriétaire a accepté de nous prendre comme copilote pour rallier le circuit du Castellet. Choix très contestable vu mon sens de l'orientation à tout épreuve : Sil avait fallu compter sur mes instructions pour ne pas se perdre, je pense qu'on serait actuellement en Moldavie ou en Ouzbékistan. Heureusement, nous avons fait route commune avec une jolie Alfa alors en cas de doute il suffisait de la suivre.

La Lamborghini Espada fera l'objet d'un prochain article ( avec une petite vidéo embarquée qui permet d'écouter son beau V12 ), mais sachez déjà que cette auto est tout simplement géniale. Un look incroyable et un intérieur aussi confortable que spacieux. Bref des conditions idéales pour avaler les centaines de kilomètres de cette dernière étape.

Petit changement de dernière minute avec l'annulation du passage par le Mont Ventoux. La raison? La couche de neige qui recouvre toujours la route! Alors du coup, comme l'épreuve de régularité qui devait s'y dérouler est annulée, à la place ce sera donc une matinée tourisme sur les jolies routes du sud-est de la France. Très agréable de contempler le Mont Ventoux enneigé au petit matin, encore plus lorsque cette vision est accompagnée du ronronnement d'un V12 Lamborghini

Mais le plus agréable, c'est ce nombre incroyable de spectateurs venus se poser aux abord des routes qu'emprunte la caravane du tour auto. A chaque dizaine de mètres, un petit groupe de gens, appareil photo à la main et le sourire aux lèvres. Incroyable qu'il y en ait autant. Se sont-il passés le mot? Sur certains virages, on comptait parfois une cinquantaine de badauds. Tous sont venus admirer les voitures, que se soient les agriculteurs, les familles ou même quelques passionnés venus se glisser dans ce joyeux défilé avec leur 2CV, leur Traction Avant ou leur R8 ( la Gordini, pas l'Audi ). Quelle ambiance Parfois, on avait presque l'impression de se trouver sur une étape du Tour de France vélo tellement il y avait de monde. Dans le petit village de Cuges les Pins, c'est une haie de spectateurs qui commençait pour terminer en apothéose jusqu'à l'entrée générale du circuit Paul Ricard où la foule était telle que les voitures avaient du mal à rentrer dans l'enceinte du circuit. Bon sang mais quelle ambiance! Jamais je n'ai vu ça au Paul Ricard. Pas pour une course de FIAGT, pas pour un rassemblement de voitures de sport, ni pour autre chose d'autre. Le Tour Auto, c'est juste magique.

Les autos sur le Paul Ricard

Bien évidemment, si les voitures venaient jusqu'au Circuit Paul Ricard, ce n'était pas pour rester sagement garé dans le paddock. Circuit mythique au même titre que Dijon ou Charade également visités pendant ce Tour Auto, le HTTT était le théâtre d'un amusant décalage : Conçu pour être le plus avancé technologiquement, il accueillait des autos toutes plus vétustes les unes que les autres. Des Hautement Très Très Très vieilles voitures sur le High Tech Test Track? Amusant comme décalage.

Les plus courageux sont venus se battre sur la piste et parfois l'intensité était telle qu'on avait peur pour l'intégrité de certaines des autos qui manquaient de se percuter en sortie de virage ou à l'occasion de quelques jolis travers. Les voitures étaient d'ailleurs nombreuses à porter des stigmates de contact après cinq journées de rallye et de circuit. Pour certaines d'entre elles, il faudra prévoir un peu de mécanique dans les semaines et les mois à venir.

Ci-dessous, une petite vidéo qui regroupe quelques séquences des courses disputées sur le circuit après le départ d'Avignon.

http://www.youtube.com/watch?v=gSulntrhlKk nolink

Après le déjeuner et avant de quitter le Paul Ricard pour rejoindre la destination finale ( Marseille ), je change de monture : Après la magnifique Espada - qui me laissera un souvenir impérissable - j'embarquais dans une très belle Porsche Carrera RS 2.7 de 1973 pour copiloter son propriétaire américain.

En route vers Marseille

Incroyable comme on est assis bas dans cette 911 par rapport à la GT2 de la semaine dernière. L'intérieur est dépouillé à l'extrême pour cette auto qui reprenait la célèbre philosophie du « Light is right ». Rien sur le tableau de bord, et même pas une poignée de porte coté passager! Pour sortir de la voiture, il fallait actionner la poignée extérieure. Bon je vais éviter de m'éterniser sur cette voiture ( là aussi, article à venir ) et vers 16H nous quittions enfin le circuit pour rejoindre Marseille, cette fois-ci accompagnés par une belle Ferrari 275 GTB jaune.

A la sortie du circuit, direction Cassis pour prendre une petite route culte, rendue célèbre par Taxi : La Gineste. Une vue imprenable sur la mer et les collines, sublimée par le soleil qui commençait à se coucher. Le flat-six dans le dos, et une 275 GTB devant. Que rêver de plus?

En toute fin d'après-midi nous rejoignions enfin le point d'arrivée du Tour Auto, organisé au sein du Parc Borely près de la plage du Prado à Marseille. Là encore, la foule était dense. Les autos étaient toutes alignées dans le parc et les trophées ont étés remis aux vainqueurs. Incroyable, j'étais tellement pris dans mon nouveau rôle de copilote que je n'ai même pas fait attention au classement de la course, quelle honte! Une brève visite du site officiel pour voir que ce sont les AC Cobra de Caron - Payen, Porsche 906 de Guittard - Libes, Porsche 356 de Logan - Hampton et Porsche Carrera RS de Linwood - Lindwood qui se sont imposées dans leurs catégories respectives.

En tout cas, une seule chose à retenir : Le Tour Auto est l'une des manifestations automobiles les plus extraordinaires auxquelles j'ai participé dans ma vie. Si l'année prochaine il passe près de chez vous, ne le manquez sous aucun prétexte. Ce serait criminel pour tout fan de voiture qui se respecte. Et je pèse mes mots.

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Pour résumer

Clément vous a déjà raconté les quatre premières étapes du Tour Auto, parti de Paris pour venir rallier le sud de la France avec une belle caravane de quelques 230 voitures de sport toutes issues de l'âge dor de l'automobile. Pour la dernière étape qui se jouait entre Avignon et Marseille, c'était à mon tour de venir suivre ce joli petit convoi. Pas facile le réveil à 4H15 du matin pour partir de Marseille et sauter dans le train. Mais la journée aura VRAIMENT valu une petite nuit blanche. Un tour en Lamborghini Espada, ça vous dirait?

Cedric Pinatel
Rédacteur
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