par Cedric Pinatel

Essai & vidéo Porsche 911 GT2 : Bienvenu dans le monde des supercars

J'entends déjà les puristes qui vont s'écrier que l'utilisation du terme « supercar » est réservée à un tout petit nombre d'autos dont la ligne est plus proche du proto que de la voiture de route, et qu'une Porsche 911 ne peut décemment pas revendiquer un tel statut ( en mettant de coté l'épisode GT1 ). Mais avec le niveau de performance dont sont capables les nouvelles GT, il va falloir revoir cette terminologie. Le blog auto a pu essayer la plus performante des Porsche dimanche dernier sous le beau soleil du circuit Paul Ricard à l'occasion d'un impressionnant rassemblement de voitures de sport... Et ça fait mal.

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J'entends déjà les puristes qui vont s'écrier que l'utilisation du terme « supercar » est réservée à un tout petit nombre d'autos dont la ligne est plus proche du proto que de la voiture de route, et qu'une Porsche 911 ne peut décemment pas revendiquer un tel statut ( en mettant de coté l'épisode GT1 ). Mais avec le niveau de performance dont sont capables les nouvelles GT, il va falloir revoir cette terminologie. Le blog auto a pu essayer la plus performante des Porsche dimanche dernier sous le beau soleil du circuit Paul Ricard à l'occasion d'un impressionnant rassemblement de voitures de sport... Et ça fait mal.

Depuis que la Carrera GT a disparu du catalogue de la marque de Zuffenhausen, la GT2 est donc la plus performante de toutes les Porsche. Version ultime de la 911, cette GT2 reprend le flat-six biturbo de la 911 Turbo poussé à 530 chevaux. Une puissance déjà impressionnante, encore plus lorsque l'on sait à quel point Porsche est capable de tirer le maximum de chaque cheval vapeur. Avec un peu plus de 400 chevaux , la GT3 venait déjà se mesurer à des autos comme la Corvette Z06 ou la F430 malgré une centaine de chevaux de mois, alors pas étonnant de voir la GT2 venir embêter des GT de plus de 600 chevaux, Ferrari 599 GTB en tête.

Seulement des GT? Pas vraiment : L'heureux propriétaire de cette belle 911 GT2 grise sortait tout juste dune Ferrari Enzo. Et pour lui, sa nouvelle acquisition est encore plus efficace sur circuit que l'hypersportive italienne, ses 660 chevaux et ses plus de 600 000 euros! Bien évidemment, comme je suis un peu comme St Thomas, il a vite fallu confirmer ça sur la toujours aussi belle piste du Paul Ricard dans sa configuration 3.8 kilomètres.

La 911 GT2 en piste : Un gentil monstre

Lorsque l'on pénètre dans l'habitacle de la nouvelle 911 GT2, tout est tellement classique qu'on est très vite rassuré de voir un intérieur quasiment identique en tout point à une 911 basique. Le même tableau de bord, les mêmes cuirs à la qualité plus qu'irréprochable, tout ça dans un univers de luxe pour lequel seuls l'habillage particulier du volant et les sièges baquets « racing » peuvent prévenir que cette GT2 est un peu moins gentille qu'une 911 normale. Mais bien évidemment, avec mon air naïf il a fallu que je me fasse encore avoir : D'abord installé en passager et en sortant de la pit-lane, à la première accélération mon cerveau est venu s'écraser sur mon beau siège baquet. Pas aussi fort que dans l'Atom 300 où il avait carrément été éjecté sur la piste, mais suffisamment pour me rendre compte que cette GT2 est la voiture de route la plus rapide dans laquelle je ne suis jamais monté, en mettant de coté la criminelle Ariel, et en la plaçant devant la McLaren SLR.

Les accélérations sont tout simplement incroyables. A chaque pression sur la pédale de droite, on décolle, que ce soit en première, seconde, troisième, quatrième ou cinquième vitesse ( la sixième étant inutile sur la piste du HTTT dans sa configuration 3.8 kilomètres, dépourvue de la ligne droite du Mistral dans sa version intégrale ). Le 0 à 100 km/h est annoncé en 3.7 secondes, et effectivement Porsche n'a pas menti. Pour la vitesse de pointe prévue à 329 km/h en revanche, désolé mais impossible de la vérifier sur le Paul Ricard où on atteignait tout de même 250 km/h avant d'arriver dans la longue courbe de Signes, soit plus qu'avec la Superleggera et la Corvette. Quant au freinage PCCB, non seulement il est d'une efficacité à vous envoyer votre dentier dans le pare-brise, mais son endurance est également à toute épreuve : Les séances sur circuit duraient 30 minutes chacune, et pas la moindre baisse d'intensité à noter pendant ces sessions.

Ma GT2 n'était pas la seule à fouler la piste ce jour-là. En même temps qu'elle, des F430 Scuderia, des Lotus Exige, Porsche 996 GT2, M3, M6, Corvette, 355, S5, RS4, Carrera GT et une Golf 2. Aucune n'a résisté à notre voiture. Et devinez laquelle fut la plus dure à dépasser La Carrera GT? Non, la Golf 2.

http://www.youtube.com/watch?v=5esf-PHnqmk nolink

Ah oui, j'ai oublié de dire que cette vieille Golf noire n'était pas vraiment d'origine. Avec plus de 450 chevaux, de gros pneus slick et une caisse complètement nue où il ne restait qu'un arceau tubulaire intégral, elle prenait un malin plaisir à humilier quelques grosses GT. Vraiment drôle de la voir déposer une 911 Turbo en ligne droite.

Quant à nous, nous ne faisions que tourner autour des autres. Pas pour moi qui n'ai vraiment rien d'un pilote et pour qui le trafic épouvantable sur la piste rendait la moindre poussée sur la pédale d'accélérateur bien dangereuse. Mais pour le propriétaire de la voiture - ex-pilote F3000 tout de même - la partie consistait à slalomer entre des voitures qui faisaient toutes office de retardataires.

Au-delà des chiffres, le plus impressionnant restera pour moi la facilité avec laquelle cette GT2 se conduit. Mis à part la boite de vitesse mécanique qui demande un ( tout petit ) brin d'expérience, la GT2 vous emmène à des vitesses stratosphériques sans aucun risque. Aussi stable qu'elle est confortable, elle m'a aussi surprise par le silence de son moteur : On ne l'entends presque pas! Même en accélérant à fond, le flat-six biturbo encastré sous le porte-à-faux arrière est tellement discret que l'on peut discuter comme dans une voiture à l'arrêt. Sûrement appréciable pour les longs trajets fatigants, mais quel dommage de se passer d'un joli fond sonore pour accompagner des performances aussi élevées

Mais vraiment, à part un léger survirage en sortie de courbe ( moteur arrière, propulsion et 680 Nm obligent ), la GT2 est vraiment très docile. La 996 avait pourtant la réputation d'être brutale et de ne faire aucune concessions, mais à moins d'être particulièrement entreprenant il vous sera difficile de vous faire peur avec la 997.

Ultra-performante, ultra-facile et très confortable. Je pense qu'il devrait falloir s'habituer à ce genre de GT d'exception qui offrent un niveau de performance digne des plus prestigieuses supercars contemporaines tout en restant presque faciles à vivre tous les jours. A titre purement spéculatif, je pense que les futures GT-R Spec-V, et Lexus LF-A seront aussi de cette race.

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J'entends déjà les puristes qui vont s'écrier que l'utilisation du terme « supercar » est réservée à un tout petit nombre d'autos dont la ligne est plus proche du proto que de la voiture de route, et qu'une Porsche 911 ne peut décemment pas revendiquer un tel statut ( en mettant de coté l'épisode GT1 ). Mais avec le niveau de performance dont sont capables les nouvelles GT, il va falloir revoir cette terminologie. Le blog auto a pu essayer la plus performante des Porsche dimanche dernier sous le beau soleil du circuit Paul Ricard à l'occasion d'un impressionnant rassemblement de voitures de sport... Et ça fait mal.

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Rédacteur
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