Cette année, la Chevrolet Impala fête ses 50 ans. Un anniversaire un peu usurpé (voir plus loin), mais qui mérite une rétrospective. D'autant plus que le mot "Impala" me fait tout de suite penser au modèle des années 80. Les séries télé US les utilisaient à la pelle. Il faut croire que GM les soldaient aux studios. Elles finissaient généralement l'épisode sur le toit, en pièce détachées, brulées (ici, dans un épisode de Mike Hammer), méchamment accidentées ou écrasées...
La première Chevrolet Impala remonte non pas à 1958, mais à 1956. Il s'agissait d'un show-car sur base Corvette.
En 1958, l'Impala devient la finition supérieure de la Bel-Air. La Chevy 58' n'est pas rentrée à la postérité. La preuve: elle reprend la plateforme inaugurée en 1955, mais on ne la rattache pas aux mythiques "Tri-Chevy" (un terme qui désigne les millésimes 1955-1956-1957.)
Les grands débuts de l'Impala eurent lieu en 1959. En effet, avec la nouvelle plateforme, elle devient la finition principale.
En 1990, Troy Trepanier a construit ce rod sur la base d'une Impala 1960. A l'époque, son style dépouillé est tout simplement révolutionnaire et marqua le début d'une nouvelle tendance chez les hot-rod.
Autre Impala célèbre, le cabriolet 1971 de Johnny Depp et Benicio Del Toro dans Las Vegas Parano. Ceux qui ont lu le livre de Hunter S. Thompson savent que normalement, à la fin l'Impala était censée être bousillée. Sauf que la voiture du film appartenait à l'écrivain (et qu'il n'avait pas envie qu'on la lui détruise.) Alors, à la place, c'est une Cadillac Eldorado de 1971 qui sera sacrifiée...
Avec le temps, l'Impala a pris de la bouteille. Le coupé et le cabriolet disparaissent au profit de la berline et du break. Toutes générations confondues, l'Impala fut très appréciée des flottes. Du coup, on retrouve de nombreuses Impala voitures de police (ici, un modèle de 1973), taxi ou voitures de location.
C'est en 1977 que la fameuse génération "boite à chaussure" est apparue. Berline XXL sous-motorisée (surtout en diesel), propulsion avec un châssis séparé, l'Impala est archaïque, même pour l'époque. Néanmoins, les flottes et les personnes agées lui sont fidèles.
Ca devait arriver: de même que l'Impala a pris le pas sur la Bel-Air, la Caprice Classic a fini par supplanter l'Impala. En 1985, cette dernière disparait du catalogue, laissant seule la Caprice Classic. En 1991, une nouvelle génération apparait enfin. C'est un bide: trop moderne pour la clientèle traditionnelle (retraités, flottes...) et trop vieillotte pour attirer de nouveaux clients. En 1992, Chevrolet présente une Caprice Classic équipée d'un moteur de Corvette et baptisée Impala SS (du nom d'une ancienne version sportive de l'Impala.) Elle sera produite en série de 1994 à 1996. Puis, signe des temps, dans leur usine historique d'Arlington au Texas, les Caprice Classic/Impala SS cèdent la place à des SUV.
En 2000, l'Impala effectue son grand retour. Elle remplace la Lumina (on passe donc du XXL au XL.) Elle adopte enfin les roues avant motrices et la carrosserie monocoque! Elle n'a même plus droit à un V8. A noter aussi qu'elle est produite à Oshawa, dans l'Ontario.
Voici la génération actuelle d'Impala, qui a fait ses débuts au salon de Los Angeles 2005. C'est la berline US la plus vendue aux Etats-Unis (hors Toyota Camry.)
A lire également:
Les 50 ans (environ) de lImpala 2/2: Impala 50th Anniversary