Jacarepagua est né en 1978. Il a été construit sur des marais asséchés, près de Rio de Janeiro. Carlos Reutemann et sa Ferrari vont inaugurer le palmarès (ci-dessous):
Mais la ville rivale, Sao Paolo et son circuit d'Interlagos s'accrochent: dés 1979, la F1 retourne là. En 1981, Jacarepagua récupère la F1. L'enfant du pays (bien qu'habitant Brasilia), Nelson Piquet (Brabham) décroche la pole. Mais en slicks sur une piste humide, il laisse Reutemann (alors chez Williams) doubler la mise.
En 1982, Piquet s'impose, mais il est disqualifié (ainsi que Rosberg, 2e) quelques semaines plus tard et Prost (Renault), 3e, hérite de la victoire.
En 1983, Piquet remporte de nouveau la course et cette fois, il garde la coupe! Le Carioca (habitant de Rio) montera encore sur la plus haute marche du podium en 1986 et 1990. Très en verve à Rio, Prost remportera les éditions 1984, 1985, 1987 et 1988!
1989 est marquée par la première victoire de Mansell chez Ferrari et surtout le terrible accident de Philippe Streiff (AGS) qui le clouera sur un fauteuil roulant.
En 1990, le circuit est obsolète et le propriétaire au bord de la faillite. Interlagos en profite pour moderniser son circuit, la F1 retourne définitivement à Sao Paolo. Le Pauliste Ayrton Senna (McLaren), jusqu'ici maudit durant son grand prix national, triomphe alors qu'il souffre de crampes.
Un ovale est construit et en 1996, le CART (actuel Champ Car) débarque dans ce qui s'appelle alors "l'Autodromo Nelson Piquet". Andre Ribeiro, régional de l'étape, remporte les premières "Rio 400".
C'était l'époque où le CART, même sans Indianapolis, pensait pouvoir concurrencer la F1 à terme et tentait de s'installer en Amérique du Sud, en Europe et en Asie. Emmerson Fittipaldi (pourtant Pauliste) et son pote Nelson Piquet rachètent la piste, qui devient "Emmerson Fittipaldi Speedway". Les deux hommes rêvent d'un retour de la F1... En 2000, après 4 éditions, Rio n'a plus les moyens de recevoir le CART. Adrian Fernandez fut le dernier vainqueur.
C'est le début de la fin pour Jacarepagua, qui n'accueille plus que le Moto GP (jusqu'en 2004) et les stock-cars locaux. En 2005, on décide de détruire un virage pour construire un stade en vue des jeux panaméricains (ci-dessous, on voit encore la courbe, alors que le bâtiment est sorti de terre.) La piste est désormais trop courte pour la FIA et ne peut plus accueillir de compétitions internationales.
Depuis, malgré les JO, on parlait de garder une portion du tracé pour des courses de club. De plus, la mort d'un des frères Sperafico lors d'une course de tourisme à Interlagos avait mis à mal la sécurité sur le circuit, déjà déplorable. Hélas, rien n'a abouti et Jacarepagua semble condamné.
Source:
GrandPrix.com
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