Les constructeurs japonais ont établi depuis une dizaine d'années la tradition de consacrer chacun une journée en fin de saison à célébrer leur propre gloire, et proposer aux fans la possibilité d'approcher pour un prix d'entrée symbolique voitures et pilotes. Dimanche dernier, c'était Toyota qui officiait au Fuji Speedway, sous un soleil et une température irréelle pour la saison.
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Après avoir ouvert les vannes en grand sur le Grand Prix disputé au même endroit il y a deux mois, voilà un temps de juillet fin novembre : la divinité locale en charge de la météo est de toute évidence un farceur.
Mais il serait malvenu de se plaindre, puisque les nombreux fans ont pu voir cette fois tourner des F1 sur le sec, celles de Jarno Trulli et du jeune Kamui Kobayashi, pilote de la filière Toyota qui après avoir fait ses classes en Euro F3 cette saison est nommé troisième pilote de l'écurie F1. Comme l'année dernière, où Kazuki Nakajima avait été la vedette de la journée, Toyota a cette fois nettement mis en valeur à domicile son nouveau poulain. Timo Glock, le nouveau titulaire absent de cette petite sauterie, ne devra pas baisser la garde, la relève est prête.
Bien qu'il n'ait pas pris le volant d'une F1 cette fois, Kazuki Nakajima, nouvellement promu chez Williams après un premier Grand Prix du Brésil encourageant, était là aussi, coupe au carré, présentant très bien, à l'aise au micro, dans le même moule de jeune premier corporate que Lewis Hamilton a mis en vedette cette année et qui promet à tort ou à raison de devenir le standard au plus haut niveau.
Après la démonstration des TF106 et TF107, agrémentée comme il se doit par une série de donuts en face de la tribune, les trois pilotes de F1 ont été mis à contribution, nouveauté 2007, pour faire découvrir le circuit à de chanceux spectateurs en jouant les taxis de luxe à bord de Lexus IS-F. Les pilotes de Super GT en ont fait tout autant avec les Caldina d'intervention rapide, à une différence près: alors que Trulli & co tournaient à allure soutenue mais en bon ordre, les locaux n'ont tenu qu'un demi tour avant de se lancer (chassez le naturel...) dans une course poursuite effrénée, avec pneus fumants, chicanes court-circuitées et sorties très au large, fournissant sans nulle doute à leurs passagers d'un jour un souvenir, moitié délice et moitié terreur, qu'ils ne sont pas prêt d'oublier. Dans le même ordre d'idée, une séance de "circuit safari" permettait à des spectateurs en plus grand nombre de découvrir le circuit de l'intérieur à bord de cars prenant la piste à faible allure aux milieu des GTs, tandis qu'un pilote à bord de chaque car expliquait de manière très pédagogique le déroulement d'un tour virage par virage, en échangeant des plaisanteries via liaison radio avec son coéquipier au volant de la voiture de course.
Les attractions habituelles, drift, race queens et course relais impliquant tout l'éventail des Toyota de course de la Vitz Cup (Yaris) à la Formula Nippon meublaient le reste de la journée, mais le moment le plus mémorable fut la démonstration de la Toyota Supra HV-R hybride qui a remporté les 24 heures de Tokachi : après avoir résonné comme les autres GT de tous les décibels de ses échappements de compétition, la Supra noire et blanche parcourut les deux cents derniers mètres devant les spectateurs de la tribune principale sur ses moteurs électriques seuls, dans un silence irréel difficile à réconcilier avec l'image de cette GT silhouette. Avons nous vu là l'avenir de la course automobile ?
Les constructeurs japonais ont établi depuis une dizaine d'années la tradition de consacrer chacun une journée en fin de saison à célébrer leur propre gloire, et proposer aux fans la possibilité d'approcher pour un prix d'entrée symbolique voitures et pilotes. Dimanche dernier, c'était Toyota qui officiait au Fuji Speedway, sous un soleil et une température irréelle pour la saison.