Si vous croiser une Daimler SP250, vous allez sans doute songer: "Encore une jackymobile! S'acharner ainsi sur une ancienne est une honte!" Et pourtant, toutes ces chromes, tous ces détails baroques (notamment les ailerons) sont d'origine!
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Si vous croiser une Daimler SP250, vous allez sans doute songer: "Encore une jackymobile! S'acharner ainsi sur une ancienne est une honte!" Et pourtant, toutes ces chromes, tous ces détails baroques (notamment les ailerons) sont d'origine!
BSA était un vieux groupe regroupant les fameuses motos, les confidentielles Daimler, des blindés et le carrossier Hopper. En 1950, catastrophe: la Daimler de la Reine tombe en panne et la marque est retrogradée "second choix royal". Un an plus tôt, Sir Bernard Docker, PDG de BSA, épouse Norah Turner (photo), une ex-hotesse de bar au comportement "Paris Hiltonesque". Elle devient la patronne officieuse et a une bonne idée: "démocratiser" Daimler. Hélas, elle confond souvent ses poches et celles de la société.
En 1956, les Docker sont virés au profit de Bernard Sangster, arrivé chez BSA suite au rachat d'Ariel et Triumph (moto.) Pour éponger les dettes de Daimler (merci Norah), il a l'idée d'un roadster à carrosserie en fibre de verre. Il espère innonder le marché US avec. Le style, très chargé, reste influencé par le passage de Norah Docker.
Très moderne, elle est équipée de 4 disques. Les trains roulant sont carrément copiés sur ceux des Triumph TR2. La pièce maitresse est le V8 2,5l 140ch signé Edward Turner (ex-Triumph moto.) Très coupleux, il permet d'aller de 15km/h à la vitesse maxi (180km/h) en restant en 4! On le retrouvera sur la berline Majestic et plus tard sur la V8-250 (dérivée de la Jaguar MK II.)
La Dart est présentée au salon de New-York 1959. Premier couac: Chrysler a déposé le nom et Daimler de la rebaptiser SP250. De plus, en 1959, Austin-Healey, Jaguar, MG et Triumph tiennent le marché de la voiture de sport et il n'y a pas de place pour un cinquième larron.
En 1960, Jaguar rachète Daimler. Les évolutions sur la SP250 furent minimes. Elles portaient surtout sur ses problèmes de jeunesse (refroidissement, rigidité...) Williams Lyons (PDG de Jaguar) n'aimait pas la SP250 (qui concurrencait un peu la Type E) et en 1964, il arrête la production. Seules 2600 SP250 furent produites et certaines ne trouvèrent preneur qu'en 1968!
Si vous croiser une Daimler SP250, vous allez sans doute songer: "Encore une jackymobile! S'acharner ainsi sur une ancienne est une honte!" Et pourtant, toutes ces chromes, tous ces détails baroques (notamment les ailerons) sont d'origine!