Au milieu des années 30, les grands constructeurs commencent à s'intéresser à l'aérodynamique. Aux Etats-Unis, le "streamline" est en vogue. Walter P. Chrysler (dont ce fut l'une des dernières idées) a voulu aller plus vite que la musique avec sa "flux d'air", inspirée par l'aéronautique. Moche, trop lourde et au moteur trop fragile (pour les huit cylindres), l'Airflow fut un cas d'école du bide.
Zapping Le Blogauto Essai du Mercedes GLC 220D
Au milieu des années 30, les grands constructeurs commencent à s'intéresser à l'aérodynamique. Aux Etats-Unis, le "streamline" est en vogue. Walter P. Chrysler (dont ce fut l'une des dernières idées) a voulu aller plus vite que la musique avec sa "flux d'air", inspirée par l'aéronautique. Moche, trop lourde et au moteur trop fragile (pour les huit cylindres), l'Airflow fut un cas d'école du bide.
Le chef de projet fut Carl Breer. Comment faire une berline aérodynamique? Il contacte l'aviateur Orville Wright. Ils emmènent des maquettes en soufflerie pour trouver la bonne forme et se décident pour une monocoque "tout acier". Cela existe dés 1921 (Lancia Lambda), mais c'était encore peu diffusé.
Pour la résistance des matériaux ils embauchèrent un Néerlandais, le docteur Alexander Klemin. Klemin s'est trompé dans ses calculs. Cela fit bien rire John Tjaarda, qui tient sa revanche. Klemin fut son professeur et il n'hésitait pas à le traiter d'imbécile. Or, 20 ans après, Tjaarda travaillait sur une Lincoln Zephy aussi aérodynamique, mais presque 2 fois moins lourde.
Dés 1933, les publicitaires de Chrysler ventent les mérites de l'Airflow. Elle ne sort qu'au salon de New York 1934 et en 4 ans, les ingénieurs n'ont pu travailler correctement: les premières Airflow coulent facilement des bielles (sauf les De Soto qui avaient un moteur déjà connu.) Et le public n'est guère convaincu par sa ligne...
La Chrysler Airflow a toute une gamme. De Soto (marque bas de gamme) propose sa "Six" (photo) 4l 100ch, Chrysler la "Eight" 5,3l 115ch, enfin au sommet, il y a l'Imperial Eight (130ch) et l'Imperial Custom Eight (150ch.) Par contre, pas de version pour les marques Plymouth et Dodge.
En 1936, Chrysler tente de rebondir avec un léger lifting (ici, sur une Imperial.) L'effet est nul et dés 1937, Chrysler renonce. 26 000 Airflow sont sorties de chaine. Il faut noter qu'en parallèle, le groupe Chrysler commercialisait des voitures "normales", sauf chez De Soto, dont les ventes ont du coup plongées de 60%.
Epilogue:
L'Airflow n'a pas fait que des malheureux. En 1933, un fabricant Japonais de métiers à tisser veut se lancer dans l'automobile. En 1935, il crée un prototype, baptisé Model A, clairement inspiré de l'Airflow. L'année suivante, il est produit au compte-goutte sous le nom de "AA" (photo.) Le nom du constructeur? Toyota...
Au milieu des années 30, les grands constructeurs commencent à s'intéresser à l'aérodynamique. Aux Etats-Unis, le "streamline" est en vogue. Walter P. Chrysler (dont ce fut l'une des dernières idées) a voulu aller plus vite que la musique avec sa "flux d'air", inspirée par l'aéronautique. Moche, trop lourde et au moteur trop fragile (pour les huit cylindres), l'Airflow fut un cas d'école du bide.