par Pierrick Rakotoniaina

Spyker F1 change de mains

En 2005, les difficultés financières de Jordan Grand Prix poussent son fondateur, Eddie Jordan, à vendre son équipe, et depuis il semble que rien ne s'arrange. Alex Schnaider, boss russo-canadien du Midland Group pensait faire la bonne affaire à l'époque en se payant le team de l'Irlandais. Mais la F1 est un vecteur de communication qui coûte cher, très cher, et trouver des investisseurs prêts à financer une équipe condamnée au fond de la grille n'est pas une tâche facile.

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Tellement difficile dailleurs, que lécurie devait recruter des pilotes en fonction des dollars quils apportaient avec eux dans le baquet. Si cela a suffit pour la survie de léquipe, Schnaider et ses amis nont pas supporté cette situation longtemps et après quelques mois seulement, ils furent plutôt heureux de voir Spyker sintéresser à la F1.

Oui Spyker Cars, ce petit constructeur hollandais de Supercars qui est déjà engagé en Sport Automobile via le GT et lEndurance, se voyait bien intégrer la catégorie reine. Une fois la transaction faite au milieu de la saison 2006, la marque hollandaise commençait dabord par apposer ses stickers sur les Midland-Toyota avant de carrément repeindre la monoplace à leurs couleurs lors des dernières courses.

Cette année, lécurie entamait une seconde saison avec comme objectif de décoller un peu du fond des grilles de départ. Pour ça, les hommes en Orange se sont offerts un moteur Ferrari, pas réputé comme le bloc le moins cher du plateau, après lingénieur Mike Gascoyne un an plutôt, qui avait fait les beaux jours de cette même équipe quand elle sappelait encore Jordan à la fin des années 90.

Dès lors, Spyker pensait avoir les armes pour obtenir le prestige qui lui manque, en obtenant des résultats en F1 au contact des constructeurs déjà présents dans la discipline. Mais encore une fois, ses dirigeants ont constaté malgré eux que la F1 est un « luxe » qui se paie très cher, et la santé financière actuelle du constructeur nest pas réjouissante. La division F1 semblait elle aussi avoir du mal à se maintenir à flots, on la vu avec lépisode Albers qui a du laisser sa place de titulaire parce que son sponsor personnel navait pas payé la note.

Aussi, le rééquilibrage des comptes du constructeur passe par la cession de son département F1. Michiel Mol, patron du Spyker F1 team il y a quelques semaines encore, avait quitté la direction dans le but de pouvoir préparer le rachat de léquipe déclarée en vente. Pour cela, il sest associé à un parlementaire indien qui réussit également dans les affaires, un certain Vijay Mallya patron de UB Group et déjà présent en F1 chez Toyota via Kingfisher, une compagnie aérienne qui lui appartient.

Le rachat de lécurie Spyker F1 devrait être officialisé par communiqué de Presse très prochainement. Les deux hommes auraient signé un chèque dun montant avoisinant les 80 millions deuros pour lacquisition de la future ex-écurie Spyker (ex-Jordan, ex Midland), que le constructeur hollandais avait acheté environ 50 millions il y a moins dun an. Si la formation devrait rester basée à Silverstone, personne ne connait aujourdhui (et peut-être eux non plus) son futur nom, ni même une liste de pilotes prétendants.

Mais avec un co-patron indien, sûrement quun certain Narain Karthikeyan (pilote dessai Williams) se verrait bien faire son retour dans cette équipe (à lépoque Jordan) qui la fait débuter en Grand Prix. Ralf Schumacher en pleine discussion pour se maintenir sur les grilles en 2008 a peut-être déjà décroché son téléphone, car les places sont rares

photos: © Spyker F1 team

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En 2005, les difficultés financières de Jordan Grand Prix poussent son fondateur, Eddie Jordan, à vendre son équipe, et depuis il semble que rien ne s'arrange. Alex Schnaider, boss russo-canadien du Midland Group pensait faire la bonne affaire à l'époque en se payant le team de l'Irlandais. Mais la F1 est un vecteur de communication qui coûte cher, très cher, et trouver des investisseurs prêts à financer une équipe condamnée au fond de la grille n'est pas une tâche facile.

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