Une nouveauté majeure du salon de Francfort est passée "à la trappe" dans nos posts, mais aussi dans la plupart (tous) des magazines automobiles français, qu'ils soient papier, internet ou télé... La dernière née des Lada. Poétiquement dénommée 2170 sur nos marchés, la Priora faisait pourtant ses débuts sur la moquette des salons Européens.
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Longue de 4m35 et ses 280.000 roubles (env. 10.000 euros), la Priora se positionne sur les marchés d'Europe de l'Est et surtout en Russie, son principal marché, face à la Renault Logan et nombre de berlines Chinoises qui peu à peu s'implantent sur place. Son style est nettement plus moderne que celui de la famille 2110 qu'elle remplace. Si pour l'heure seule la variante à 4 portes a été dévoilée en Europe, des versions 3 et 5 portes sont au programme. Pas de break en revanche, car trop peu diffusé en Russie. Sans être une simple modernisation de la 2110, la 2170 en reste toutefois assez proche, et cela se retrouve d'ailleurs dans certains éléments esthétiques, surtout vue de profil. Malgré son style plus affable, voir réussi selon les versions, sur les photos officielles, il est difficile de ne pas être déçu face au véhicule réel...
Si coté carrosserie, l'ensemble donne satisfaction (bien sûr ce n'est pas une Audi, mais vu les prix c'est assez correct), la finition de l'habitacle peut sans crainte être qualifiée de déplorable, sans vouloir offusquer les fans de la marque. Le prix n'explique pas tout et l'on ne peut que regretter que les progrès accomplis par la marque Russe soient aussi lents. En effet, l'écart en qualité de finition entre une 2110 et une 2170 n'est pas flagrant. Les efforts sont réels pour proposer une voiture plus moderne, dans le style général ou de certains détails comme les commandes de phares, ou même par la présence d'équipements comme un accoudoir central avec rangements ou un porte-lunettes au pavillon. Mais la réalisation n'est pas au niveau des attentes... Sans chercher de haute technologie qui n'est nullement le but de la Priora, des éléments fondamentaux sont absents: vis oubliées à la fabrication, confort des sièges tenant plus du vieux canapé ramolli que du siège automobile, plastiques très mal réalisés (ébavurage, coloris inconstants), absence de ceinture centrale arrière... Quelques détails font même sourire comme le panneau de commande de la porte conducteur affichant fièrement 4 commandes de vitres électriques alors que les vitres arrières sont manuelles...
Le risque pour Lada ne se situe naturellement pas sur le marché Européen de l'Ouest où ses ventes ne subsistent que grâce à l'immortel Niva. En revanche, sur son marché local, Lada doit faire face à des concurrents particulièrement redoutables. Outre la Logan que l'on ne présente plus, les constructeurs chinois montrent le bout de leur nez en Russie. Et si leurs modèles restent encore d'un niveau très moyen, les progrès réalises ces dernières années par certains d'entre eux sont plus rapides que ceux de Lada, qui risque de se retrouver marginalisé sur son propre marché. Espérons que le prochain modèle, annoncé par le Concept Project C, saura redresser la barre. Mais si cela a été possible pour Skoda et Dacia, n'oublions pas que Lada reste désespérément seul. Il est clair que Lada manque de moyens financiers, surtout face aux Chinois qui sortent modèle sur modèle avec une manne financière tombée du ciel.
Une nouveauté majeure du salon de Francfort est passée "à la trappe" dans nos posts, mais aussi dans la plupart (tous) des magazines automobiles français, qu'ils soient papier, internet ou télé... La dernière née des Lada. Poétiquement dénommée 2170 sur nos marchés, la Priora faisait pourtant ses débuts sur la moquette des salons Européens.