Au début des années 90, à l'heure d'Acura, Infiniti et Lexus, Mazda tente sa chance dans le luxe avec les Xedos 6 et 9. Tous les propriétaires de Xedos vous diront que ce sont les meilleures voitures de leurs catégories (et ils ont raison): ligne, équipement, tarif... Mais dans le segment premium, le quidam préférera toujours acheter une "béhème" ou un "merco", même s'il y a mieux pour moins cher.
Jusqu'ici, Mazda était loin d'être un inconnu: en Europe du Nord, la 323 est un hit (il suffit de voir le nombre de véhicules qui roulent encore aujourd'hui), tout comme la RX-7 et la MX-5 (à leurs niveaux.) Néanmoins, parmi les berlines haut de la gamme, la 626 et plus encore la 929 sont très discrètes, malgré des prix bas.
Mazda songe à se diversifier. Au Japon, la marque "Eunos" est créé. Le premier modèle est la 500, qui débarque en Europe sous le nom de Xedos 6. Elle reprend la plateforme GE de la nouvelle 626 (lancée la même année) et du coupé MX-6. En revanche, la présentation est nettement plus luxueuse: cuir, bois, double airbag...
La Xedos 6 a le droit à deux moteurs: un V6 2,0l 141ch qui la place directement face aux A4 2,0 et BMW 320i, ainsi qu'un triste 1,6l 141ch (sur certains marchés) qui casse l'image premium. Il lui manquerait également un 2,5l et un diesel pour être bien armée en Europe. C'est bien le seul point noir (si on oublie le manque d'image.)
Quelques mois après, la Xedos 9 (alias Eunos 800) fait son entrée. La principale motorisation est le V6 2,5l 165ch. Mazda comptait le vendre aux Etats-Unis sous le label "Amati", aux côtés d'une plus grosse berline équipée d'un V12. Finallement, elle se contentera du nom de "Mazda Millenia". Mais c'est la crise au Japon. Ford augmente sa part dans Mazda et signe l'arrêt de mort des Xedos.
La Xedos 9 était disponible dans une intéressante version baptisée "cycle Miller". Il s'agit d'une technologie conçue par Harry Miller, sur la base d'un moteur à compresseur. Elle permet un meilleur rendement et une plus faible consommation. Du coup le V6 2,3l offre 210ch et ne consomme que 8,7l aux 100km. Comme d'habitude, Mazda n'a pas su "vendre" son innovation.
Les Xedos évolueront peu. Le seul changement notable sera l'apparition d'un nouveau logo en 1997 et quelques modifications sur la dotation en équipement. La "6" disparaît en 1999, suivie par la "9" en 2001, dans le même anonymat.
Pour résumer
Au début des années 90, à l'heure d'Acura, Infiniti et Lexus, Mazda tente sa chance dans le luxe avec les Xedos 6 et 9. Tous les propriétaires de Xedos vous diront que ce sont les meilleures voitures de leurs catégories (et ils ont raison): ligne, équipement, tarif... Mais dans le segment premium, le quidam préférera toujours acheter une "béhème" ou un "merco", même s'il y a mieux pour moins cher.