La généalogique des Alpine de route semble limpide: Rédélé Sport, A106, A108, A110, A310, GTA et enfin A610. Pourtant, à la fin des années 50, Rédélé eu l'idée de voitures davantage "civilisées", sur le modèle de ce que faisait... Enzo Ferrari. Du Coupé Sport à la GT4, (re)découvrez des modèles méconnus de l'histoire d'Alpine.
Tout commence avec les cabriolets. Celui du salon de Paris 1955 a fait long feu. Deux ans plus tard, Alpine présente l'A108 cabriolet, qui préfigure la berlinette qui suivra en 1960. C'est une version bonifiée de l'A106: moteur de Dauphine, chassis-poutre et finition moins artisanale.
A la fin des années 50, Enzo Ferrari commence à présenter des GT plus "civilisées". Jean Rédélé songe à faire de même. Au salon de Paris 1959, il présente le "Coupé Sport", qui annonce déjà clairement la future 2+2 (notamment dans sa forme "3 volumes"), même si elle est proche de la berlinette A108 qui sortira l'année suivante.
En 1960, l'A108 apparait enfin et elle est disponible sous cette forme "2+2" (rapport au nombre de places.) Ses lignes sont hélas plutôt maladroites (surtout l'arrière, cf. ci-dessous, emprunté tel quel au cabriolet.) A noter qu'elle est produite chez Chappe (comme le sera la GT4) et qu'elle propose les moteurs de la 4cv ou de la Dauphine
Dés 1962, la R8 remplace la Dauphine; le radiateur migre de l'arrière vers l'avant, ce qui impose à Alpine de changer de châssis. D'où l'A110. La GT4 (4 places; si vous avez le gabarit de Marcus Gronholm, oubliez-la) remplace la 2+2. La ligne est nettement plus harmonieuse, mais les puristes préfèrent une berlinette qui pèse 40kg de moins, même lorsqu'elle reçoit le 1300 Gordini.
Elle quitte la scène en 1969, après quelques centaines d'unités. Raison officielle: Alpine se concentre sur l'A310. Certes, cette dernière est une 2+2, pour autant, elle est plus proche de l'A110 berlinette que de la GT4. Dommage, imaginez qu'Alpine ait poursuivi via un "gros" coupé style BMW 2000CS...
Quoi de plus Franco-français qu'Alpine? Il y eu pourtant les Alpine Belges, Brésiliennes, Espagnoles et enfin, celles de "Diesel Nacional" au Mexique. Comme à chaque fois, Rédélé profite d'un accord entre Renault et un constructeur local. Pour une fois, la GT4 est du lot. La production débutera en 1963 sous le badge "Dinalpin" et durera 10 ans. Les caisses nues étaient expédiées de France et le reste était approvisionné sur place.
Pour résumer
La généalogique des Alpine de route semble limpide: Rédélé Sport, A106, A108, A110, A310, GTA et enfin A610. Pourtant, à la fin des années 50, Rédélé eu l'idée de voitures davantage "civilisées", sur le modèle de ce que faisait... Enzo Ferrari. Du Coupé Sport à la GT4, (re)découvrez des modèles méconnus de l'histoire d'Alpine.