par La rédaction

Histoires de pilotes: Riccardo Patrese

Lorsqu'il prit son premier départ de Formule 1 en 1977 à Monaco, les stars de l'époque étaient Niki Lauda, Mario Andretti ou James Hunt. En 1993, l'année où il raccrocha son casque, Rubens Barrichello, seul pilote encore en activité à l'avoir cotoyé, faisait ses grands débuts chez Jordan et Michael Schumacher, son équipier chez Benetton, devenait la coqueluche de tout le paddock. Entre ces deux dates, Riccardo Patrese se sera élancé depuis 256 grilles de départ, ce qui fait de lui encore aujourd'hui, le recordman de participations en Grand Prix.

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Lorsqu'il prit son premier départ de Formule 1 en 1977 à Monaco, les stars de l'époque étaient Niki Lauda, Mario Andretti ou James Hunt. En 1993, l'année où il raccrocha son casque, Rubens Barrichello, seul pilote encore en activité à l'avoir cotoyé, faisait ses grands débuts chez Jordan et Michael Schumacher, son équipier chez Benetton, devenait la coqueluche de tout le paddock. Entre ces deux dates, Riccardo Patrese se sera élancé depuis 256 grilles de départ, ce qui fait de lui encore aujourd'hui, le recordman de participations en Grand Prix.

La carrière en F1 de cet italien plutôt discret et timide peut se décomposer en quatre périodes. Ses cinq premières années où il pilote pour Shadow en 1977 puis pour Arrows jusqu'en 1981 ne lui ont sans doute pas laissé beaucoup de bons souvenirs. A l'époque, il est réputé pour son pilotage fougueux, voire même dangereux, à tel point que ses pairs n'hésitent pas à se liguer contre lui pour que les instances dirigeantes lui interdisent de piloter en Grand Prix. Cette réaction inédite dans la corporation prend sa source à l'occasion du Grand Prix d'Italie 1978 où Ronnie Peterson trouve la mort après un carambolage au départ. Quelques heures après le drame, il est désigné comme étant le responsable de l'accident, et notamment par le très influent James Hunt, lui aussi impliqué dans le crash. Finalement, l'enquête le blanchira totalement quelques semaines plus tard mais le mal était fait et il est exclu de la course suivante aux Etats-Unis. Cette "casserole", Patrese la traînera de longues années derrière lui.

Après quatre saisons infructueuses chez Arrows, il décroche enfin un bon volant en 1982 lorsque Bernie Ecclestone l'engage chez Brabham aux côtés du champion du monde en titre Nelson Piquet. Hélas pour lui, l'équipe se concentre sur la mise au point du futur moteur BMW turbo et laisse un peu de côté le développement de sa monoplace. Sa seule éclaircie de l'année, Patrese la connaîtra au Grand Prix de Monaco où il remporte enfin sa première victoire dans des conditions particulièrement rocambolesques avec des abandons en série dans les tous derniers kilomètres. L'année suivante, il subit la domination du brésilien qui accroche un second titre mondial à son palmarès, tandis que lui accumule les abandons sur casse mécanique. En fin d'année, il parvient tout de même à gagner un second Grand Prix en Afrique du Sud mais son esprit est déjà chez Alfa Romeo, sa future équipe.

Débute alors pour lui une seconde période faites de désillusions et d'abandons pendant deux ans au sein d'une équipe italienne complètement à côté de son sujet. En 1986, il fait son retour chez Brabham qui a beaucoup perdu de sa superbe depuis 1983.Il fait équipe avec un de ses compatriotes, le très prometteur Elio de Angelis. Hélas ce dernier se tue sur le circuit Paul Ricard lors dune séance dessais privés en cours de saison.

La saison 1987 nest guère meilleure du point de vue des résultats sportifs, mis à part un podium au Grand Prix du Mexique. Mais en fin dannée, laccident de Nigel Mansell lors des essais du Grand Prix du Japon va totalement relancer sa carrière qui semblait alors dans limpasse. Dans l'impossibilité de voir son pilote blessé terminer la saison au volant de l'une de ses voitures, Frank Williams fait appel à Patrese pour le remplacer au Grand Prix d'Australie. A la suite de cette pige, il signe un contrat de pilote titulaire pour l'année suivante aux côtés de Mansell. Malheureusement, 1988 est une année de transition pour Williams qui utilise un modeste moteur Judd en attendant le V10 Renault prévu pour 1989.

Ce n'est qu'à partir de cette année-là que la carrière de l'italien va enfin décoller. Certes il ne remporte aucune course contrairement à son équipier Thierry Boutsen, mais sa régularité lui vaut de terminer la saison en troisième position derrière les intouchables Prost et Senna. En 1990, il renoue enfin avec la plus haute marche du podium au Grand Prix de Saint Marin après sept longues années de disette. L'année suivante la montée en puissance des Williams-Renault se confirme mais Riccardo Patrese voit une nouvelle fois ses espoirs de titre mondial s'envoler avec le retour au bercail de Nigel Mansell. L'anglais a parfaitement su négocier son contrat avec Frank Williams et Patrick Head qui lui accordent le statut de pilote n°1. Malgré tout, 1991 sera la meilleure saison de la carrière de l'italien puisqu'il parvient à de nombreuses occasions à faire jeu égal avec Mansell et remporte deux victoires au Mexique et au Portugal.

En 1992, les Williams-Renault sont imbattables et Mansell décroche le titre mondial dès le Grand Prix de Hongrie au beau milieu de l'été. Pour Patrese en revanche, cela sent la fin de carrière. Souvent complètement largué aux essais derrière son équipier, il semble avoir de grandes difficultés à s'adapter à la suspension active qui équipe sa monoplace. En fin de saison il signe son ultime victoire au Grand Prix du Japon mais il n'est pas reconduit dans l'équipe où l'on attend l'arrivée d'Alain Prost après une année sabbatique.

Il trouve tout de même un bon volant chez Benetton-Ford mais à 39 ans et après 16 saisons au plus haut niveau, il trouve en Michael Schumacher un équipier particulièrement redoutable et décide de prendre une retraite bien méritée en fin d'année.

Depuis, il n'est sorti qu'à deux reprises de sa retraite et a refusé l'offre de Frank Williams de remplacer Ayrton Senna après son accident en 1994. Une première fois pour participer aux 24 heures du Mans au volant d'une Nissan R390 en 1997, puis en 2005 et 2006 en s'engageant dans le Grand Prix Masters.

Aujourd'hui âgé de 53 ans, Riccardo Patrese détient depuis début 1989 le record de participations en Formule 1. Seul Rubens Barrichello ou éventuellement Michael Schumacher dans le cas peu probable où il reprenne le volant sont en mesure de battre ce record de longévité. Pour cela, il faudrait que le brésilien rempile encore pour une saison complète en 2008.

Le site officiel de Riccardo Patrese: http://www.riccardopatrese.com/

Son blog où il répond aux questions des internautes: http://askriccardo.blogspot.com/

 

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Lorsqu'il prit son premier départ de Formule 1 en 1977 à Monaco, les stars de l'époque étaient Niki Lauda, Mario Andretti ou James Hunt. En 1993, l'année où il raccrocha son casque, Rubens Barrichello, seul pilote encore en activité à l'avoir cotoyé, faisait ses grands débuts chez Jordan et Michael Schumacher, son équipier chez Benetton, devenait la coqueluche de tout le paddock. Entre ces deux dates, Riccardo Patrese se sera élancé depuis 256 grilles de départ, ce qui fait de lui encore aujourd'hui, le recordman de participations en Grand Prix.

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