En 1988, la XJ220 célébrait à la fois le retour victorieux de Jaguar au Mans et surtout, la renaissance de la marque après une décennie de chaos. Hélas, entre le prototype et la version de série, il y a eu nombre d'évolutions dans le mauvais sens et ceux qui en avaient reservé une firent opposition sur leur chèque.
Jaguar is back! La privatisation, puis le rachat par Ford, la sauve du naufrage d'Austin-Rover. En 1988, Johnny Dumfries, Jan Lammers et Andy Wallace triomphent au Mans, soulignant ce nouveau souffle.
Et s'il n'y avait pas la controversée XJ40, le tableau serait parfait.
Quelques mois après Le Mans, Jaguar présente la XJ 220 (comme objectif 220 miles per hour, 350km/h, par analogie avec la XK120.) La ligne, très fluide, ne ressemble guère aux précédents modèles de la marque, à l'exception de la calandre inspirée de la type E. Le stand est pris d'assaut et certains déposent des chèques.
Jaguar décide de la produire. Mais à la présentation du modèle de série, au salon de Tokyo 1991, la transmission intégrale et le V12 ont disparu. Sous le capot, on trouve un V6 turbo de 542ch issu de la MG Metro 6R4. Consternation.
Moi, ce que je n'ai jamais aimé, c'est la face arrière. A croire que faute de temps, ils ont dépouillé un camping-car Chausson!
Malgré des performances incroyables (elle double une Zonda au 1000m D.A.), les clients se font rares. Elles étaient produites par JaguarSport (une filiale de TWR.) Justement, TWR rachète les invendus et crée la TWR 220S, allegée et poussée à 680ch.
Aux 24 heures du Mans 1993, TWR engagera deux XJ220 officielles. David Brabham, David Coulthard et John Nielsen sont 15e et 1er en GT, mais leurs échappements sont déclarés illégaux et la voiture disqualifiée.
La Jaguar XJ220 eu également son jeu vidéo officiel, baptisé... Jaguar XJ220 (ils ont du chercher longtemps.) Mais cette espèce de Lotus Turbo Challenge du pauvre, pour Sega Mega-CD, n'a pas marqué les esprits.
Le plus ridicule étant le circuit verglacé, où la tenue de route n'est même pas altérée
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.