par Frederic Papkoff

Russo-Baltique Impression

Pour la première fois de son histoire, la marque Russo-Baltique est présente au salon de Genève. Une marque aujourd'hui tombée dans l'oubli mais qui fut durant sa brève existence au début du XXème siècle fournisseur officiel de la cour impériale de Russie. Une gloire éloignée et éphémère qui a pris fin avec la révolution de 1917.

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En 1907, la société Russo-Baltique des Wagons créée un département automobile qui sortira son premier modèle en 1909, la S24-30, puis remportera deux premiers prix au rallye de Monte-Carlo 1912 avec la S24-50. En 1913, la marque devient fournisseur de Sa Majesté Impériale le Tsar. Aujourd'hui, seuls trois exemplaires complets de véhicules de la marque existent encore.

La marque construisit également des camions et des avions, surtout en ces temps de guerre. Ainsi, en 1924, le plus grand avion du monde, l'Illia Mouromets sort des usines Russo-Baltique. Il a été conçu par le désormais célèbre Igor Ivanovitch Sikorsky.

Aujourd'hui, la marque tente de renaître de ses cendres à l'aube de son centenaire avec ce premier modèle très exclusif, l'Impression. Un coupé au design fantaisiste et pour le moins baroque rappelant les années 30. Le mélange d'éléments rétro et modernes n'est pas toujours très subtil. Les portes sont à ouverture inversée, comme sur nombre de véhicules de l'époque, mais dépourvues de cadre. La calandre imposante est ornée de l'aigle à deux têtes, symbole de la cour impériale de Russie, ce dont la marque semble particulièrement fière...

L'habitacle est tout aussi original, avec un tableau de bord sculpté à la main en une seule pièce dans du bois de Zebrano, que l'on retrouve sur le volant, les panneaux de portes et la commande de boîte de vitesse. Les places arrière sont assez accueillantes, mais handicapées par une ligne de caisse ascendante. Quelques éléments proviennent d'autre véhicule, comme les sièges ou l'instrumentation, directement issus d'une Mercedes SL.

Sous le capot, le constructeur annonce un V12 Biturbo de 555 ch avec boîte automatique à 6 vitesses, sans que l'on connaisse l'origine exacte de cet ensemble.

Le constructeur espère construire 2 ou 3 exemplaires annuels, proposés pour la modique somme de 50 millions de roubles, soit quand même 1.5 millions d'euros Malgré leur titre de fournisseur de la cour, espérons pour eux qu'ils ne comptent pas trop sur la famille impériale pour cela...

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Pour la première fois de son histoire, la marque Russo-Baltique est présente au salon de Genève. Une marque aujourd'hui tombée dans l'oubli mais qui fut durant sa brève existence au début du XXème siècle fournisseur officiel de la cour impériale de Russie. Une gloire éloignée et éphémère qui a pris fin avec la révolution de 1917.

Frederic Papkoff
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