Renault/Roumanie:centre de recherches ou conception?
Nous vous en parlions depuis quelques mois : c'est désormais officialisé côté français : Renault va implanter un centre de recherches en Roumanie ...
Nous vous en parlions depuis quelques mois : c'est désormais officialisé côté français : Renault va implanter un centre de recherches en Roumanie ...
Nous vous en parlions depuis quelques mois : c'est désormais officialisé côté français : Renault va implanter un centre de recherches en Roumanie ...
Cependant, les termes demeurent plus qu'ambigües, alors que la presse roumaine fait état tour à tour de Centre de design ou de centre d’élaboration de projets et développement de modèles automobiles ...
Si l'on en croit Reuters, Renault, propriétaire du constructeur automobile roumain Dacia, va signer avec le gouvernement de Bucarest un accord pour la construction d'un centre de recherches de 500 millions d'euros en Roumanie, a indiqué le directeur de l'agence locale pour les investissements étrangers, Florin Vasilache. Selon lui, l'industrie automobile est l'un des secteurs qui attire le plus d'investissements étrangers dans le pays.
Le site, implanté à Titu, dans le sud du pays, emploiera environ 3 000 personnes pour concevoir et mettre au point de futurs modèles de véhicules Renault. Si je synthètise il s'agit donc, certes d'un Centre de Recherches ... qui concevra et mettra au point ...
L’Agence roumaine pour des Investissements étrangers (ARIS) vient de signer avec Renault un mémorandum visant l’implantation du projet d’investissements pour la construction en Roumanie d’un centre d’élaboration de projets et développement, estimé à 450 millions d’euros, informe quant à lui le quotidien Ziua.
Cerise sur le gâteau « Le groupe Renault embauche 30 designers auto à Bucarest », titre le journal Evenimentul Zilei, se référant aux affirmations de Patrick LeQuement, vice-président du producteur automobile français, alors que sur son site Renault précise les postes « offerts » en Roumanie ... en particulier dans le domaine de la conception...
"L'accord sera signé aujourd'hui ou dans les prochains jours", a indiqué Vasilache, en début de semaine. "C'est un investissement de 500 millions d'euros sur trois ans (...) qui bénéficiera d'une aide de l'Etat"(roumain), a-t-il ajouté sans plus de précisions. Mais les blogs auto et finance, en fin limier ont déjà donné l'information à leurs lecteurs : Le “Centre d’élaboration de projets” du groupe Renault, qui sera développé jusqu’en 2009 à Titu, bénéficiera de subventions de l’État roumain dans le cadre établi par les normes européennes en la matière, a déclaré fin février dernière le ministre roumain des Finances publiques, Sebastian Vladescu.
L’Agence roumaine pour des Investissements étrangers (ARIS) a en effet été autorisée à signer avec Renault, au nom du gouvernement, un mémorandum où seront convenus les schémas d’octroi des subventions d’État, sollicitées par le groupe Renault.
Par la création du Centre de design Renault à Titu (NO de Bucarest) et par la privatisation de Daewwo Craiova, l’industrie automobile pourrait devenir l’une des locomotives de l’économie roumaine, a déclaré lundi le Premier ministre, Calin Popescu-Tariceanu, lors de la présentation du Centre Renault.
Le chef de l’exécutif a affirmé que la production d’automobiles à Dacia Renault Pitesti atteindrait environ un million d’unités en 2008. Il s’agit de 350 000 Logan et 650 000 modèles Renault qui seront exportés en Inde, Iran, Tunisie, Maroc et Colombie. En 2008, Renault ouvrira également, en Roumanie, une fabrique de boîtes de vitesses. Ces projets supposent la création de 100 000 emplois, ainsi que le développement d’autres industries, dont celle des pièces de rechange.
Le chef de l’exécutif a fait part de son ambition de faire de l’industrie automobile l’un des composants essentiels de l’économie roumaine. Pour ce faire, le Premier ministre s’est dit confiant que la privatisation de Daewoo Craiova se matérialiserait compte tenu du fait que les offrants sont General Motors et Ford. "Si nous réussissons ce deuxième projet, alors je peux garantir que la Roumanie deviendra vraiment une force redoutable dans ce domaine", a affirmé le Premier ministre soulignant que l’industrie automobile offrira à la Roumanie la chance d’une croissance économique suivie ces prochains ans.
Tariceanu a affirmé que la Roumanie doit prouver sa capacité de promouvoir de tels projets d’intérêt national et il a montré sa disponibilité, en tant que Premier ministre, pour soutenir le développement de l’industrie automobile roumaine.
A noter par ailleurs, que « La Roumanie a les plus rapides hausses de salaires d’Europe », titre le journal Adevarul, ce qui tend à confirmer que les salariés roumains souhaitent – et cela est bien normal – profiter également du gain de rentabilité dont l'entreprise a pu bénéficier grâce au recours à la main d'oeuvre roumaine. Pour rappel, les ouvriers de l'usine Dacia ont pu obtenir gains de cause quelques heures avant le déclenchement d'une grève. Le salaire moyen brut a été, l’année dernière en Roumanie, de 320 Euros environ , deux fois plus important que le niveau moyen enregistré au niveau de l’an 2000.
Pourtant, comme le relève le journal, ’’tenant compte de l’évolution du taux d’inflation et des hausses de salaires après 1990, il ressort que le salaire moyen au mois de janvier 2007 en Roumanie représentait 97,2 % seulement du salaire réalisé au mois d’octobre 1990’’. Pour rattraper le décalage salarial par rapport aux autres Etats centre-européens, trois à quatre années sont encore nécessaires, affirment les spécialistes.
Ironie du sort ... nombre de Roumains choisissent pour l’instant de se tourner vers le marché d’occasion européen, préférant acquérir dans certains pays de l’UE des véhicules ayant peu ou moyennement roulé, possédant tous les équipements et aux prix équivalents, voire inférieurs à celui d’une Logan.
Ils viennent cependant d’en être fortement découragés par le gouvernement Tariceanu qui a imposé une taxation pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros, voire doubler leur prix, sur les voitures ramenées de l’étranger dont c’est la première immatriculation en Roumanie. Son montant prévu initialement a été multiplié plusieurs fois, lors de son examen devant les députés.
L'objectif affiché serait de ne pas faire du pays le dépotoir des vieilles voitures polluantes du continent et préserver l’environnement... Le Premier ministre, concessionnaire de Citroën en Roumanie jusqu’à sa nomination, a été fortement suspecté de céder aux lobbies des constructeurs et des importateurs de voitures neuves. Mais la décision controversée a entraîné une chute de 50% des ventes de Logan au mois de janvier, les acheteurs restant dans l’expectative quant à l'aspect concret de mesures.
Bien qu’annonçant qu’il ne réviserait pas sa position, le gouvernement Tariceanu a néanmoins été obligé de faire machine arrière, Bruxelles lui laissant jusqu’à début mars pour se conformer à la législation européenne et abandonner cette imposition. Souhaitant garder la face, Bucarest a indiqué que sa taxe restait toujours en vigueur, mais que son niveau pourrait être révisé, ajoutant cependant que tous ceux qui l’avaient acquittée depuis le 1er janvier ne seraient pas remboursés.
Sources :
Reuters, Investir en Roumanie, Roumanie.com, Rompres, Courrier des Balkans
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