par La rédaction

Essai circuit: Renault Clio et Mégane RS

Organiser une rencontre sur circuit pour faire essayer à une poignée de clients les modèles les plus sportifs de sa gamme est, pour un constructeur, une démarche plutôt courageuse en ces temps de chasse à la vitesse et de dieselophilie aigüe.

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Organiser une rencontre sur circuit pour faire essayer à une poignée de clients les modèles les plus sportifs de sa gamme est, pour un constructeur, une démarche plutôt courageuse en ces temps de chasse à la vitesse et de dieselophilie aigüe.

Le faire en plus sur le Paul Ricard, l'un des circuits les plus mythiques et les plus exclusifs est une attention qui n'aura pas échappé aux 300 participants de ces deux journées remplies d'émotions. 

Après une matinée plutôt calme passée dans un minibus à visiter les entrailles du circuit provençal, il est temps pour nous de passer aux choses sérieuses, autrement dit poser nos fesses fébriles dans le bacquet des deux dernières bombinettes frappées du losange.

Pour cette première session mon choix se porte sur la Mégane RS, celle-ci me paraissant plus appétissante que la "petite" Clio. De toute façon il est prévu d'essayer les deux modèles. Les organisateurs ont choisi de nous faire emprunter la partie ouest du circuit, à l'opposé du tracé de l'ancien Grand Prix de France de F1 et de son effrayante courbe de Signes. C'est sans doute plus prudent d'autant plus que des concurrents du Mégane Trophy y tournent au même moment pour préparer la saison de l'Eurocup qui débutera le 22 avril prochain à Zolder.

Loin d'être un pilote chevronné puisque c'était mon baptème de piste, et donc passée l'appréhension des premiers instants, j'ai pris ensuite un sacré plaisir à enrouler les virages à des vitesses jusque-là inconnues pour moi. Puissante et coupleuse (225 ch et 300 N.m à 3 000 tr/min) la Mégane RS se montre d'une efficacité redoutable avec la multitude d'aides à la conduite qu'elle propose (ESP, ASR, MSR, EBV et j'en passe). Ce doit être sans doute frustrant pour un pilote aguerri mais extrêmement sécurisant pour le conducteur lambda que je suis.

Après 4 tours bien trop courts pour se faire une réelle opinion de l'auto, l'instructeur au bord de la piste me fait déjà signe de me ranger afin d'échanger ma monture contre une Clio RS. Dès les premières montées en régime, les 200 ch du 2 litres atmosphérique de la Clio paraissent étonnament bien fades par rapport aux franches accélérations que procure la Mégane qui, il est vrai, dispose d'un turbocompresseur. Je comprends maintenant pourquoi l'instructeur nous avait conseillé lors du briefing de ne pas hésiter à monter jusqu'à 7000-7500 tours avec la Clio. En revanche, lors des passages en courbes serrées, le comportement de la voiture se montre plus ludique et plus vif que la Mégane et malgré les aides à la conduite, il est encore possible de faire glisser le train arrière. Me prenant au jeu, j'ai même été à deux reprises rappelé à l'ordre par le vibreur qui a bien fait son travail en me ramenant sèchement sur la piste. A peine remis de mes émotions et voilà que s'achève mon dernier tour en tant que "pilote" d'un jour.

En guise de dessert, et dans le but de nous vanter les qualités dynamiques des deux autos, les pilotes-instructeurs nous ont ensuite fait faire deux tours de circuit en qualité de passager. Assis aux côtés d'Alexandre Bengué, ancien pilote WRC sur Skoda Fabia et actuellement sans volant (mais il a des contacts en IRC), je prends alors, s'il en était besoin, pleinement conscience du monde qui me sépare d'un pilote professionnel. Tout en m'indiquant quelques notions de pilotage avec un calme tranchant singulièrement avec l'ambiance générale à l'intérieur de la Clio (le moteur hurlant et moi secoué comme un prunier sur le siège passager), celui-ci se permet de commettre volontairement des erreurs pour me montrer à quel point cette auto pardonne presque tous les excès. Bien disposé à le croire je savoure en silence cet instant rare et je constate avec dépit que ses distances de freinage sont à peu près deux fois inférieures aux miennes. Une expérience qui devrait ramener à plus d'humilité bon nombre de "Schumacher de pacotilles" qu'il nous arrive de croiser parfois sur les routes.

    

 

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