par Joest Jonathan Ouaknine

Des F1 à Paris?

Dans Auto-Hebdo, cette semaine, Bernie Ecclestone lache: "Je ne serai pas opposé à un GP dans ou à proximité de Paris!" Bientôt des F1 au pied de l'Arc de triomphe, faisant le tour de la Concorde à fond de 5, comme dans l'album de Michel Vaillant 300 à l'heure dans Paris? Peu probable.

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Dans Auto-Hebdo, cette semaine, Bernie Ecclestone lache: "Je ne serai pas opposé à un GP dans ou à proximité de Paris!" Bientôt des F1 au pied de l'Arc de triomphe, faisant le tour de la Concorde à fond de 5, comme dans l'album de Michel Vaillant 300 à l'heure dans Paris? Peu probable.

Londres s'était montré un temps interessé par une course en ville, avant de faire marche arrière face aux montants réclamés par M. E, sans parler des contraintes pour boucher plusieurs artères en centre-ville. De plus, M. Delanoe n'est pas vraiment l'ami des engins motorisés... Tout cela sent davantage le coup de pression sur Magny-Cours: "Faites des travaux et acceptez de payer plus pour faire venir la F1, sinon..."

Sa bonne vieille technique consiste à mettre en concurrence plusieurs sites pour accueillir une même course (cf. Brands Hatch vs Silverstone en Grande-Bretagne ou Imola vs Vallelunga pour Saint-Marin.) Si le "plan B" est réellement interessé, cela permet de faire monter les enchères et parfois, il ne s'agit que d'un bluff, comme avec Vallelunga.

Depuis la parution d'Auto-Hebdo, certains se sont un peu excités, comme Grand prix.com, alors essayons de rêver à notre tour.

Je n'ai jamais aimé Magny-Cours. Personne dans les paddocks n'aime ce circuit, mais lorsque le RedBulletin a osé le critiquer, Auto-Hebdo a joué les outrés. J'y suis venu une fois, en 96, pour assister à un meeting F3000+DTM. J'en ai gardé l'image d'un circuit tout petit, trop typé "championnat de France": même les 3000 semblaient à l'étroit.

Quant aux infrastructures... Les tribunes étaient loin d'être pleines, pourtant, impossible de trouver une chambre d'hôtel à Nevers (lesquels établissements sont réputés pour afficher des tarifs dignes de la place Vendôme lorsque le F1 circus débarque.) Et je ne parle pas des embouteillages pour retourner à Paris (aujourd'hui, l'autoroute ne vient toujours pas jusqu'à Nevers.) Remarquez, si Dijon-Prenois n'est pas trop loin de l'autoroute, arriver jusqu'au Castellet est un vrai jeu de pistes.

Auto-Hebdo évoque un projet à Versailles. Rappellons que depuis le Paris-Madrid 1903 (ça remonte), la France a interdit toute course en milieu urbain. Depuis, il faut une autorisation préfectorale. Il y a eu des courses dans les rues d'Albi, d'Angoulème, de Bordeaux, de Boulogne, de Lyon, de Pau ou de Tours, mais au moindre accident grave ou lorsque le préfet n'est pas "autophile", il retire le précieux sésame. Jean Alési voulait une course de DTM dans sa ville d'Avignon, en 2005, mais face aux problèmes, il a du faire marche arrière.

L'autre projet serait Disneyland Paris. Si la F1 vient sur Paris, ce sera a priori là. Evidemment, cela manque de noblesse, mais Ecclestone n'a jamais été un sentimental. Le parc cherche en permanence des moyens de faire venir les visiteurs. De plus il possède déjà d'immenses terrains inutilisés, des hotels (aux tarifs "Magny-coursesques") et des parking géants, sans parler d'une puissance financière aux standards FIA, du RER et du TGV.

Ca ne serait pas la première fois que des courses ont lieu au pays de Mickey. Fin 1994, Indianapolis est en plein divorce avec le CART (actuel Champ Car.) Indy cherche des circuits pour monter une série concurrente. Disneyworld, en Floride, accepte et Indianapolis fait sortir de terre un tri-oval surnommé plus tard le "Mickyard". En janvier 1996, il ouvre ses portes en accueillant la toute première épreuve d'IRL. Les Craftsman truck de Nascar y feront également une étape. Le Mickyard, c'est un site où seule la piste est permanente. En 2000, l'IRL n'a plus de problème pour construire son calendrier et elle n'a donc plus besoin des "Disneyworld 200", qui déroulent plusieurs semaines avant le reste du championnat. Disneyworld ne veut pas décaler le rendez-vous et les monoplaces ne viendront plus au Mickyard. Il est désormais utilisé par l'école de pilotage de Richard Petty.

Une F1 a déjà roulé à Disneyland Paris: en 1996, Damon Hill y a fêté son titre en faisant des donuts devant le chateau, car Renault, qui motorisait sa Williams, est l'un des partenaires du parc.

Moi, la F1 à Disneyland Paris, je suis pour à 100%: cela ferait un grand prix à 20 minutes de chez moi! Et puis, si cela pouvait créer un intéret pour le sport automobile dans la région (avec une reprise en main de Montlhery et une renaissance du rallye d'Ile-de-France), ça ne serait pas mal...

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Dans Auto-Hebdo, cette semaine, Bernie Ecclestone lache: "Je ne serai pas opposé à un GP dans ou à proximité de Paris!" Bientôt des F1 au pied de l'Arc de triomphe, faisant le tour de la Concorde à fond de 5, comme dans l'album de Michel Vaillant 300 à l'heure dans Paris? Peu probable.

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