Essai Nissan Qashqaï : est ce que j'ai une gueule de crossover ?
Cest pas la grande forme. Lindustrie automobile nest pas au mieux. Alors il faut se démarquer, faire différent et ratisser le plus large possible. Cest la conclusion à laquelle est arrivée Nissan en produisant ce Qashqai.
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Et en faisant un grand écart destiné à séduire à la fois les conducteurs de berlines compactes (Mégane, Golf and co) et de SUV (Rav4 et jen passe de bien pires). Au final donc, une auto haute sur pattes, habitable comme une Peugeot 307 et surtout pas destinée à escalader autre chose quun trottoir. Côté ligne, aucun doute, Stéphane Shwartz, le designer qui a concocté lengin a lui aussi tenté la fusion entre une face avant « berlinisante », une garde au sol respectable et un profil arrière qui reluque vers tout ce qui se fait en matière de SUV. Lexercice a un nom : le « crossover » ou mélange des genres. Le tout est disponible en deux roues motrices, même si le constructeur propose des versions 4x4, tout en rappelant quelles sont plus destinées à parader devant lhôtel des cîmes de Val Thorens que dans les dunes du Ténéré. Du voyage donc, mais pas trop exotique, même si le nom de ce mutant nous embarque au sud ouest de lIran. Les Qashqaï (prononcez cache caille, et vous aurez lallure dun ethnologue), sont les membres dune tribu du coin. Daucuns, vraiment mauvaises langues, iraient jusquà prétendre que louverture programmée dune nouvelle usine de lalliance Reanult Nissan dans ce pays ne serait pas sans rapport avec ce nom difficile à dire et encore plus compliqué à écrire. Mais, cest vraiment pas notre genre. Alors revenons à nos essieux pour quelques tours de roues à bord de ce faux tout terrain. Surprise : cest une excellente auto. Les deux moteurs testés (un 2 litres essence de 140 CV et un 2 litres diesel de 150 CV) sont remarquables lun et lautre. Le bloc essence est coupleux comme un mazout. Et ce dernier, à linverse, est pointu comme un moteur sans plomb. Même bonne nouvelle en ce qui concerne le reste de la partie mécanique. Le roulis de cette auto haut perchée est plutôt limité et les ingénieurs se sont ingéniés : ils ont pondu des trains roulants qui ménagent le confort et la tenue de route. Evidemment, on peut, en se penchant dans les entrailles de la bête, lui trouver de menus défauts dassemblage, mais à 25 000 euros (prix de la version Acenta avec le moteur DCI 150), on ne peux pas exiger la même finition que chez le trio Mercedes-Audi-BMW.
Cest pas la grande forme. Lindustrie automobile nest pas au mieux. Alors il faut se démarquer, faire différent et ratisser le plus large possible. Cest la conclusion à laquelle est arrivée Nissan en produisant ce Qashqai.