Essai Ford Ranger : une voiture à vivre (au boulot)
On se pince pour y croire : le marché des Pick Up en général a augmenté de 40% entre 2004 et 2006. Et les ventes du Ford Ranger en particulier ont, quant à eux, progressé de 140% pendant la même période. Pas au Wyoming, mais bien en France. Alors on cherche, on fouille et on se demande si lélevage dans le Larzac est à la hausse ou si tous les artisans du BTP se prennent pour des pionniers. Mais il savère que lengouement pour ces drôles dengins est bel et bien dû à un certain goût pour ces autos différentes de la part de nos concitoyens. Un goût qui équivaut à se traîner sur la route avec un châssis échelle, un couple de tracteur et une benne qui, prévue pour transporter des palettes, se retrouve in fine chargée de la poussette du petit et des vélos des plus grands. Bref, nos concitoyens aiment ça et les constructeurs sengouffrent. Ford vient de présenter le successeur du premier Ranger qui sans révolutionner le genre apporte tout de même quelques notables améliorations par rapport au modèle précédent. Le bon gros bloc TDCI de 2.5L délivre désormais 143 CV pour un couple de 330 Nm à 1800 t/min, contre 109 petits chevaux pour lancien Ranger. Pas de quoi pulvériser une paire de jumelles laser des bords de route, car cette puissance permet surtout à la bête demporter une charge utile dune tonne et den tracter trois. Autant dire que les cow boys de la Motte Piquet Grenelle qui soffrent ce type dengin nen ont cure. Les autres, ceux qui ont besoin dune bête de somme apprécieront. Comme ils apprécieront les incroyables capacités de franchissement de lengin, grâce à une garde au sol de 205 mm, un angle dattaque de 32°, une boite de transfert et un différentiel à glissement limité.Rochers, escaliers, gadoue et sable sont pour lui.