par Frederic Papkoff

BMW 507, succès d'estime...

Au début des années 50, BMW propose la berline 502, pataude et lourde. Max Hoffman, importateur de la marque aux Etats-Unis, souhaite en revanche exploiter le V8 BMW dans des modèles plus sportifs et demande à BMW de développer deux nouveaux modèles. Ainsi naîtront la 503 et le roadster 507, toutes deux apparues en 1955 et dont la carrière commerciale durera jusqu'en 1959. Produite en seulement 254 exemplaires, la 507 est aujourd'hui l'un des véhicules de collection les plus recherchés et sa valeur en bon état dépasse les 150.000 euros.

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Crée par Albrecht Goertz, la 507 reste basée sur le châssis de la berline 502. Ce dernier a toutefois été raccourci avec un empattement de 2m48 au lien de 2m83. Procurant une étonnante impression de dynamisme, le design de cette 507 en fait un chef d'oeuvre de l'automobile des années 50, au même titre que la 300 SL. La face avant en forme de flèche, la ligne de caisse incurvée au niveau des portières, les roues de 16" confirment l'impression de puissance du véhicule. Le long capot qui s'achève par une impressionnante calandre est quasiment dépourvu de porte-à-faux, tandis que l'arrière se fait plus fluet. Quelques détails renforcent l'impression de puissance, comme la motif de la prise d'air du capot.

L'habitacle de la 507 est assez vaste, en particulier pour un roadster. La planche de bord peinte dans la couleur de carrosserie est assez dépouillée. L'ensemble de la décoration est plus américaine qu'allemande. Deux grands cadrans circulaires font face au conducteur derrière le grand volant quatre branches. Une radio Becker trône pour sa part au centre.

Le moteur abrité sous le long capot est repris de la berline 502. Il s'agit d'un V8 3.2 doté de deux carburateurs double corps et d'un arbre à cames latéral. Le taux de compression de 7.8 permet d'obtenir 150 ch. La version Américaine dont le taux de compression atteint 9:1 développe même 195 ch. Vif et souple, il manque toutefois de puissance pour permettre à la 507 de réelles performances sportives que sa ligne pourrait suggérer. Le freinage n'est d'ailleurs pas non plus celui d'une sportive puisqu'il est assuré par quatre tambours. Les derniers modèles proposent d'ailleurs un kit optionnel de disques pour les roues avant.

Vedette du salon de Francfort 1955, la 507 est en réalité un échec pour BMW. En effet, le succès n'est pas au rendez-vous et seulement 254 exemplaires trouveront un acquéreur, ce qui explique sa rareté et son prix actuel. Deux séries sont en réalité proposés. En effet, après la 46eme voiture, le bouchon de réservoir est déplacé dans l'aile arrière droite. La production démarrée en novembre 1956 se poursuivra jusqu'en mai 1959, et quelques exemplaires seront vendus jusqu'en 1960. La 507 a pourtant séduit les vedettes, tout comme la 300SL. Ainsi, Elvis Presley, Jean Marais, Hans Stuck ou John Surtees figurent sur la liste des clients. Aujourd'hui, 233 exemplaires de la 507 subsistent.

Prix en 1958 : 29.950 DM

Aujourd'hui en collection environ 150.000

Longueur : 4m38

Largeur : 1m65

Hauteur : 1m30

Empattement : 2m48

Voies AV / AR : 1m44 / 1m42

Poids (kg) : 1330

Réservoir (l)  : 87

Moteur V8 3.2 : 8 cylindres en V, 3168 cm3, 111 kW (150 ch) à 5000 tr/min , 235 Nm à 4000 tr/min

Version US : 144 kW (195 ch) à 5800 tr/min

Deux carburateurs Zenith double corps

Vitesse maxi 190

0-100 km/h 11"5

 

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Pour résumer

Au début des années 50, BMW propose la berline 502, pataude et lourde. Max Hoffman, importateur de la marque aux Etats-Unis, souhaite en revanche exploiter le V8 BMW dans des modèles plus sportifs et demande à BMW de développer deux nouveaux modèles. Ainsi naîtront la 503 et le roadster 507, toutes deux apparues en 1955 et dont la carrière commerciale durera jusqu'en 1959. Produite en seulement 254 exemplaires, la 507 est aujourd'hui l'un des véhicules de collection les plus recherchés et sa valeur en bon état dépasse les 150.000 euros.

Frederic Papkoff
Rédacteur
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