Notre bon père de famille ne vivant pas exclusivement sur autoroute, il aimerait aussi bien connaître le comportement de ce monovolume musclé sur les petits axes. Car cest bien beau de mettre 220 ch dans une S-Max, mais si à la moindre difficulté, la caisse ne veut pas suivre le même chemin que les roues : à quoi bon ! Ford a-t-il réussi à donner un comportement sain à ce hiatus automobile ?

Avec la garde au sol rabaissée et les suspensions durcies, on peut honnêtement craindre le pire. Pourtant, étonnamment, notre S-Max MS Design ne claque pas sur les irrégularités. En effet, la voiture inscrit un pompage déroutant sur les revêtements ondulés ou mal entretenus. Là où lon attendait un choc dans le dos. Évidemment, il faut saccommoder de ce mouvement de flottement. Pourtant, cette petite danse de Saint-Guy a lavantage de rassurer la famille car cela procure une sensation de confort et évite le brisement de rein typique de nombreuses voitures tunées par les mécanos du dimanche.

Parfois, aussi, il y a des trous sur le parcours de petites routes de campagne. La photo près de la chapelle est un hommage rendu à Sainte-Rita, patronne des causes désespérées. Car, sachant où lon allait, on sest dit que là, la S-Max plierait léchine ou nous sortirait le gogo gadgeto-poing. Et ben pas vraiment. Certes, on arrivait souvent en butée, mais lobstinée familiale a accepté de passer dans les nids de poule sans briser un uf. Preuve dun châssis convenable dès le départ. Et ce, malgré les roues de 20 pouces.

Ford a opté pour une suspension avant de type McPherson et un train arrière multibras. Avec, dans ce cas précis, des ressort Eibach. Des trains qui se caractérisent par lutilisation de faux châssis isolés. Ils sont fixés sur la caisse pour réduire les vibrations. La tenue de cap est facilitée par des voies larges. De plus, la S-Max marque très peu de roulis en courbe. Ce qui assure une maîtrise simplifiée de lengin et facilite la conduite dynamique liée à la motorisation. Dautant plus que la direction assistée est réglée à la manière Ford. Cest-à-dire quelle montre une fermeté typique du feeling de la marque de manière à être très réactive et précise. Toutefois, affichant 1700 kg, notre monovolume sportif a le nez un peu lourd. Un handicap qui ne se marque que lors de changements dappui très virils. Donc, ce nest pas un phénomène que lon rencontre souvent. La boîte à six rapports se montre bien étagée. Ce qui permet de bien profiter de la substantifique moelle du bloc sous le capot. Il est possible de traîner bourgeoisement ou de cravacher avec la même facilité. En fonction des conditions du moment. De plus, on peut compter sur un freinage efficace et un ESP qui nest pas têtu.

Point de vue espace intérieur, cette voiture peut compter, tout dabord, sur un empattement de 2850 mm pour une longueur de 4768 mm. Moins haut que la Ford Galaxy construite sur la même plate-forme, notre S-Max reste un vrai monovolume avec le même système de frein à main. Les espaces de rangement ne manquent pas (26 de série), les sièges arrière se replient à plat et sinclinent pour sadapter à la morphologie du passager et puis le coffre offre plus de 1000 litres de volume utile en configuration 5 places. En prime, nous avions le plancher coulissant qui facilite le chargement. Et cest là sans doute que ce choix de monovolume ultra dynamique se justifie par rapport à une berline du même acabit.

À suivre le point de vue de Madame

1re partie

Un autre essai S-Max

Sites constructeur : Belgique - France

Photos : Olivier Duquesne