Au Salon de Tokyo 1965, Toyota est d'humeur sportive. La 2000 GT trône et impressionne, mais elle est inaccessible à la plupart. Il est impératif pour le constructeur de prendre une part du marché grandissant des jeunes Japonais qui, comme leurs homologues de l'époque d'une autre île lointaine dont la pop culture déferle jusqu'à Tokyo, se tournent de plus en plus vers les plaisirs hédonistes et abordables des roadsters et autres coupés sportifs et populaires.
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Au Salon de Tokyo 1965, Toyota est d'humeur sportive. La 2000 GT trône et impressionne, mais elle est inaccessible à la plupart. Il est impératif pour le constructeur de prendre une part du marché grandissant des jeunes Japonais qui, comme leurs homologues de l'époque d'une autre île lointaine dont la pop culture déferle jusqu'à Tokyo, se tournent de plus en plus vers les plaisirs hédonistes et abordables des roadsters et autres coupés sportifs et populaires.
Honda et Datsun ont déjà plongé dans la brèche, il est temps pour le constructeur de Nagoya de les imiter, et à côté de la future star de cinéma est exposée la nouvelle Sports 800.
L'idée ne tombe pas du ciel: Toyota a présenté en 1962 un concept dénommé Publica Sports basé sur sa berline populaire la Publica. La Sports 800 en reprend le principe, et le modeste moteur bicylindre refroidi par air de 790 cm3 de moins de 50 ch.
La Publica, petite berline populaire qui sert de base à la Sports 800
La Sports 800 doit se faire toute petite pour que ce moteur de mobylette l'emmène à vitesse raisonnable: stricte deux places, elle ne fait que 3,58 mètres et fait appel à l'aluminium pour ses ouvrants. Et parmi les ouvrants, on compte le toit, amovible. C'est le concept targa, plusieurs années avant que Porsche ne le popularise. Ce minimalisme lui permet de ne peser que 580 kg, et elle se propulse à 155 km/h, une vitesse somme toute respectable pour une telle puce.
Elle sera d'ailleurs dans les années suivantes de toutes les courses japonaises, où elle écume sa classe, et gagne des galons qui lui vaudront le respect que n'inspirait pas sa mécanique.
La Sports 800 sera construite jusqu'en 1969, à usage exclusif de l'archipel japonais, une poignée d'exemplaires à conduite à gauche parmi les quelques 3131 produits étant destinés à l'exportation pas très lointaine sur l'île d'Okinawa, sous administration américaine.
Comme pour la 2000 GT, c'est au Toyota Motorsports Festival 2006 que j'ai pu faire quelques clichés des voitures assemblées, une vingtaine parmi les 400 survivantes estimées.
Au Salon de Tokyo 1965, Toyota est d'humeur sportive. La 2000 GT trône et impressionne, mais elle est inaccessible à la plupart. Il est impératif pour le constructeur de prendre une part du marché grandissant des jeunes Japonais qui, comme leurs homologues de l'époque d'une autre île lointaine dont la pop culture déferle jusqu'à Tokyo, se tournent de plus en plus vers les plaisirs hédonistes et abordables des roadsters et autres coupés sportifs et populaires.