par Pierre-Laurent Ribault

Toyota Motorsports Festival 2006

La fiesta annuelle de Toyota sur ses terres nouvellement acquises du Fuji Speedway est une entreprise sympathique, comme les manifestations équivalentes de Nissan et Honda au Japon, ou Renault par exemple en France: pour un montant d'entrée sur le circuit symbolique, on peut y voir de près, dans leur décor de prédilection, des voitures qui sont enfermées dans les musées le reste de l'année ou bien occupées à disputer les championnats en cours, normalement inaccessibles à moins d'avoir un paddock pass ou des jumelles.

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Avec un peu de chance, on peut même obtenir un cliché ou un autographe d'un pilote illustre, relaxé et souriant, dont le seul travail de la journée est de faire quelques tours de circuit, au pire dans des duels pour rire, lors de petites courses de démonstration.

J'ai déjà traité des vedettes de la journée, les deux F1 motorisées par Toyota en 2007, et de la belle ancienne 2000 GT. Pour terminer l'évocation de cet évenement je propose aux amateurs une série de voitures de course, toujours un objet fascinant. Voici donc une petite sélection du plateau qu'offrait la semaine dernière Toyota à ses fidèles.

Source: Toyota

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On commence la visite par une Formula Nippon. La réglementation de la série a suivi celle de la F3000 jusqu'en 1996, année à partir de laquelle la Nippon a fait bande à part. 2006 a vu le passage au châssis Lola FN06 pour tout le monde, et les moteurs étaient fournis par Honda et Toyota: ce sont des blocs identiques aux moteurs IRL de 2005. Les voitures vues ici sont évidemment propulsées par des Toyota.

C'est Benoît Tréluyer qui a remporté le championnat, et on en reparlera incessamment.

Notez l'extracteur comme on n'en fait plus depuis longtemps en F1.

A titre de comparaison, avec une F3 en arrière plan. Il faut souligner que les voitures étaient toutes d'une présentation impeccable.

Le festival était un peu court en voitures historiques significatives cette année, mais il y avait la très impressionnante GT-One (TS020) avec laquelle Toyota est venu au Mans en 1998 et 1999. Elle a été conduite pour quelques tours par l'attachant "Kamikaze Ukyo" Katayama, l'ancien pilote Tyrrell/Yamaha. Il était tout bronzé car il passe dorénavant une partie de son temps à escalader des 8000. De bien grands podiums pour un petit gabarit.

Dans le registre historique, il y avait aussi quelques autos de rallye: deux générations de Celica...

Et une curiosité : le prototype de la Toyota MR à moteur central de Groupe S. Le Groupe S devait en 1987 remplacer le Groupe B et deux constructeurs avaient créé des autos: Lancia et Toyota. La série d'accidents mortels de 1986 fit tout arrêter, et Toyota se retrouva avec ce prototype qui ne connaîtra jamais les routes du championnat du monde. Vu sa grâce intrinsèque que n'égale que la BX 4 TC de la même époque, c'est sans doute mieux ainsi.

Mais le gros du plateau était constitué les voitures des championnats japonais de Tourisme puis JGTC et aujourd'hui SuperGT. La vétérante était la Chaser de tourisme de 1998, dernière année avant que la série ne soit abandonnée au profit du GT. Cette grosse berline était très réussie dans sa livrée tigrée.

Trois générations de Supra permettaient de visionner l'évolution de la catégorie depuis des GT modifiées jusqu'aux pures silhouettes actuelles. Cette Supra de 1997 était conduite par Pedro De La Rosa, qui avait fait du chemin depuis son buggy radiocommandé mais n'était pas encore pilote McLaren.

Celle-ci, déjà plus éloignée de la série, est la championne 2002

Et enfin celle-là a couru le championnat 2006, dans l'ombre des Lexus SC430

En voici une, justement, une Lexus SC430, sponsorisée par Bandai, la marque de jouets (il y a évidemment des jouets vendus par Bandai représentant la voiture).

La championne 2006 de SuperGT qui s'apprête à prendre la piste

Et puis la voiture 2007, qui se dépêche d'aller se cacher dans le secret du garage après un petit tour de teasing

Pour terminer cette galerie de bolides, trois voitures moins importantes mais qui méritent un petit coup d'oeil. Une manifestation automobile récente au Japon ne serait pas complète sans voitures de drift: voici une Chaser, en son temps une voiture de petit chef macho (mon objectif de carrière) et aujourd'hui une favorite de la jeunesse turbulente, pour sa propension à se laisser modifier de manière à passer une puissance déraisonnable aux roues arrières sans avoir la tenue de route correspondante: une candidate idéale au patinage artistique.

Pour les enfants petits et grands, la MR-S Toy Story de SuperGT, catégorie GT300. C'est la voiture de Buzz l'éclair: to infinity, and beyond !

Et en conclusion de cette série 2006, voici le gendarme de tout ce petit monde, trouvée tranquillement rangée sous la tour de contrôle: la Safety Car du Fuji Speedway, une Toyota Crown. Sans ses flashs montés un peu partout, on la confondrait facilement avec un taxi...vivement la Lexus LF-A, qui devrait la remplacer pour le Grand Prix 2007.

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Pour résumer

La fiesta annuelle de Toyota sur ses terres nouvellement acquises du Fuji Speedway est une entreprise sympathique, comme les manifestations équivalentes de Nissan et Honda au Japon, ou Renault par exemple en France: pour un montant d'entrée sur le circuit symbolique, on peut y voir de près, dans leur décor de prédilection, des voitures qui sont enfermées dans les musées le reste de l'année ou bien occupées à disputer les championnats en cours, normalement inaccessibles à moins d'avoir un paddock pass ou des jumelles.

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