Lorsque l'on vous dit "Subaru", dans 99% des cas, vous imaginez une Impreza WRC Prodrive. Il faut dire qu'en Europe, Subaru joue à fond la carte de la monoculture, avec une nouvelle série spéciale d'Impreza tous les mois (au moins, c'est mieux que Citroën qui après 3 coupes constructeurs et 3 coupes pilotes ne sort qu'une modeste série spéciale "by Loeb".)Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, "Sub" a produit des véhicules avant l'Impreza (comme la 360.) La rumeur voudrait même que d'autres modèles soient importés, comme la Justy, la Legacy, l'Outback, le Forester et même un SUV, le B9 Tribeca. Mais là, le conditionnel reste de rigueur.
L'histoire de Subaru débute en 1954, lorsque Fuji Heavy Industry décide de se diversifier dans l'automobile. "Subaru" ne tire pas son nom de son fondateur, mais de la constellation du taureau (d'où le logo de la marque.) Anecdote rigolote: cette constellation se dit "Mao" en Chinois (même si ce n'est pas les mêmes signes que ceux utilisés pour le Grand Timonier...)
A partir de la 360, Subaru monte progressivement en gamme avec la Justy, la Rex, la Ute (un pick-up de poche) et s'implante à l'étranger.
Dans les années 80, Subaru veut logiquement voir encore plus grand. D'où la Leone II, ancêtre de la Legacy et même une tentative de moteur de F1!
A noter qu'en France, c'est Baboulin, ancien pilote de courses de cotes, fabricant de buggy (ah, les Bab-Buggy... -soupir-) et importateur Abarth, qui s'occupe de distribuer les Subaru.
La Leone apparaît, sous forme de berline, en 1979. Elle est disponible sous forme de coupé (ou plutôt de 2 portes) en 1985. Mais la grosse nouveauté, c'est la XT, sorti quelques mois plus tôt, qui dérive de la Leone, mais possède une carrosserie inédite (très jolie et très futuriste pour l'époque, de quoi ringardiser une Honda Legend.)
La XT s'appelle Alcyone (l'une des étoiles de la constellation du taureau) au Japon et Vortex en Australie.
Elle était disponible en version traction et 4 roues motrices (seule la 4WD était importée.) Sous le capot, un 4 cylindres 1800 à injection (105ch) ou avec turbo (136ch.)
La XT soigne ses occupants: sièges baquets, ordinateur de bord, suspension pneumatique réglable... Malgré tout, elle se vend peu: Subaru n'a aucune image de marque. Certes, dans de nombreux pays aux routes défoncées, on ne jure que par le Leone Super-station en 4WD, mais lorsqu'on a les moyens de s'offrir un coupé...
En France, le problème est tout autre: Baboulin n'a pas les moyens de développer un réseau. A 158 000frs, la XT est presque aussi chère qu'une BMW 325i! En plus, la mode du buggy est passé et Baboulin va mal.
En 1988, la XT gagne du muscle avec un 6 cylindres à plat 2,7 145ch, c'est la XT6/Alcyone VX, auquel le Français n'auront pas le droit, Baboulin ayant fait faillite... Pour mieux renaître en 1995 sous le même nom!
Fin 1991, les XT et XT6 disparaissent (après tout de même 98 000 unités), remplacées par la SVX (Alcyone SVX au Japon) laquelle sera importée en France, dés 1992. Toujours sans succès.
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Lorsque l'on vous dit "Subaru", dans 99% des cas, vous imaginez une Impreza WRC Prodrive. Il faut dire qu'en Europe, Subaru joue à fond la carte de la monoculture, avec une nouvelle série spéciale d'Impreza tous les mois (au moins, c'est mieux que Citroën qui après 3 coupes constructeurs et 3 coupes pilotes ne sort qu'une modeste série spéciale "by Loeb".)Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, "Sub" a produit des véhicules avant l'Impreza (comme la 360.) La rumeur voudrait même que d'autres modèles soient importés, comme la Justy, la Legacy, l'Outback, le Forester et même un SUV, le B9 Tribeca. Mais là, le conditionnel reste de rigueur.