par Pierrick Rakotoniaina

Essai Volvo XC90 V8: Au volant

Pour être honnête, l'essai du Volvo XC90 V8 a été l'occasion pour moi, de tenter de comprendre l'attrait d'une partie des conducteurs pour ces SUV de luxe. Pour cela, trois jours n'ont pas été de trop, et avant de traiter la vaste question de leur place dans nos agglomérations, tentons d'en évaluer les qualités routières et de confort. En s'installant à bord d'une voiture, la première impression est toujours intéressante, et je dois dire que la mienne fut...

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Pour être honnête, l'essai du Volvo XC90 V8 a été l'occasion pour moi, de tenter de comprendre l'attrait d'une partie des conducteurs pour ces SUV de luxe. Pour cela, trois jours n'ont pas été de trop, et avant de traiter la vaste question de leur place dans nos agglomérations, tentons d'en évaluer les qualités routières et de confort. En s'installant à bord d'une voiture, la première impression est toujours intéressante, et je dois dire que la mienne fut...

plutôt positive. Les sièges avants réglables électriquement sont remarquables de confort, et trouver la position de conduite idéale au millimètre s'avère une tâche facile. Le volant se règle aussi en profondeur, et en hauteur. Il faut bien reconnaitre que cette impression de dominer la route est présente, tout comme celle de se sentir en sécurité. Une fois le V8 mis en route, au ralenti, on ne le distingue qu'à peine à l'oreille depuis l'habitacle. Contrairement à l'Audi Q7 testé par notre camarade Amine Meriem, le Volvo XC90 V8 ne dispose pas d'un système d'information embarqué évolué. Pour ceux qui ne sont pas friands des ordinateurs de bord à fonctions multiples, pas de problème, l'essentiel est là, l'ergonomie étant par ailleurs bien pensée.

Toutes les commandes sont immédiatement identifiables, et via les boutons directs d'accès sur le volant, on peut tout contrôler sans pencher la tête sur l'imposante console. Sur la branche droite du cerceau, vous gérez l'installation hi-fi et le téléphone, tandis qu'à gauche, tombe sous votre pouce le régulateur de vitesse. J'ai beaucoup apprécié la gestion du GPS grâce à une télécommande infrarouge pour le passager, ou alors par une croix directionnelle derrière le volant que l'on manipule avec le majeur.

En route pour les vignes bourguignonnes, le Volvo XC90 V8 se révèle être un extraordinaire dévoreur d'autoroutes. Le moteur se montre souple et très à l'aise, mais surtout, c'est le confort de conduite qui est d'un très haut niveau. Bien installé dans ce véritable fauteuil de salon, les kilomètres sur autoroute se transforment en une simple formalité. Nous aurions pu rejoindre la méditerranée à 800km, la fatigue n'aurait été que minime. Evidemment, le moteur V8 se montre amplement suffisant, si ce n'est qu'en Drive, lors d'un dépassement ou lorsque vous décidez simplement d'augmenter l'allure (sur autoroute), l'auto tombera un rapport automatiquement, manoeuvre à mon sens non nécessaire, avant de repasser en sixième. En effet, la puissance disponible dans ces conditions ne nécessite pas de passer au rapport inférieur, cela a pour conséquence de rester en mode "man" si vous ne voulez pas devoir supporter le mode automatique de la boîte Geartronic à 6 vitesses, par ailleurs douce avec des passages un peu long . Le silence permet d'apprécier la bonne qualité sonore de la radio, sans besoin que le volume augmente avec la vitesse comme dans d'autres voitures.

Mais voilà, il n'y a pas que l'autoroute, et pour rejoindre votre résidence secondaire, il faut s'immiscer sur de petites routes, voire des chemins non répertoriés sur les cartes. Malgré son V8, ce XC90 reste un 4X4, et vouloir le bousculer dans les courbes n'est franchement pas le plus amusant. Vous me direz, ce n'est pas fait pour ça, mais tout de même. Le chassis se montre solide, et le roulis plutôt bien maitrisé pour ce type de véhicule. Cependant, le maintien des sièges n'est pas en adéquation avec les qualités routières de ce XC90 V8. Si vous haussez un peu le rythme, à moins de ne tenir fermement le volant, vous vous retrouverez contre la porte, le revêtement cuir plutôt glissant de la sellerie n'aidant pas. Malgré son poids de plus de deux tonnes, il s'arrête net, le freinage étant très facile à doser.

Question franchissement, il semble que ce ne soit pas sa vocation. Cependant, il se comporte très bien sur les chemins d'accès des vignes de Bourgogne, tout en pente, parfois boueux. Pour faciliter certains passage un peu difficile, la boite de vitesse dispose d'un mode "hiver" limitant le patinage. C'est particulièrement là, que la gestion du couple, dont la réserve est importante, fait merveille. On peut aborder des chemins caillouteux, avec des roches plus ou moins grosse sans difficultés notables grâce entre autres à l'AWD à traction instantané développé par Haldex. Mais s'aventurer sur des terrains vraiment accidentés serait une autre paire de manches.

Au chapitre de la sécurité active, tout y est. Freinage ABS avec répartion EBD assorti d'une aide au freinage d'urgence, le contrôle de trajectoire DSTC (ESP Volvo), et surtout le contrôle de stabilité anti-roulis RSC qui minimise le risque de tonneaux, histoire de rassurer ceux qui pensent que les SUV ont une tendance à être exposés aux retournements.

Le moteur qui est la principale attraction de ce modèle d'essai permet des performances de bon ordre, sans être spécialement explosives. D'une cylindrée de 4.4 litres, ce V8 délivre une puissance de 315 chevaux, pour un couple maximal de 440Nm à 3900tr/mn. Fidèle à sa philosophie, le cahier des charges Volvo vis-à-vis de la conception de ce moteur (sous-traité à Yamaha), demandait à respecter certaines de leurs valeurs en termes d'écologie notamment. Il respecte les dernières normes de pollutions nord-américaines et européennes, grâce entre autres à un système particulier lors des démarrages à froid, optimisant le réchauffement rapide du moteur. Quatres pots catalyliques, au fonctionnement spécifique, participent à une pollution contrôlée pour ce type de bloc. Mais question sensations, il n'a rien de sportif, étant très linéaire et souple, couplé à sa boite Geartronic. La consommation moyenne de notre essai s'est élevée à 16,2l en tenant une conduite assez dynamique, mais les 13.5l des données constructeurs semblent atteignables pourvu que vous ayez une conduite tranquille. Vu ses prétentions sous le capot du XC90, finalement, c'est dans une de leurs berlines qu'on aimerait pouvoir l'essayer. Aussi, il serait très intéressant de voir comment il se comportera sous le capot de la nouvelle S80 notamment. Pour en apprécier le bruit et comparer le 7.4s du 0 à 100 annoncé par le constructeur à notre chiffre, je vous invite à

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(Vidéo 2,07Mo).

A venir: Essai XC90 V8 chiffres & conclusion

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Pour être honnête, l'essai du Volvo XC90 V8 a été l'occasion pour moi, de tenter de comprendre l'attrait d'une partie des conducteurs pour ces SUV de luxe. Pour cela, trois jours n'ont pas été de trop, et avant de traiter la vaste question de leur place dans nos agglomérations, tentons d'en évaluer les qualités routières et de confort. En s'installant à bord d'une voiture, la première impression est toujours intéressante, et je dois dire que la mienne fut...

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