Le plus gros équipementier mondial Delphi vient de se déclarer en faillite. L'entreprise, constituée des fournisseurs préalablement dans le giron de General Motors, était sortie du nid il y a six ans pour voler de ses propres ailes dans un ciel bien différent de maintenant. A l'époque, son premier et principal client General Motors allait fort, le segment hautement lucratif des SUV était en plein développement et les conventions collectives héritées de la filiation avec le constructeur ne paraissaient pas problématiques.
Zapping Le Blogauto Renault Rafale: nos premières impressions
Le plus gros équipementier mondial Delphi vient de se déclarer en faillite. L'entreprise, constituée des fournisseurs préalablement dans le giron de General Motors, était sortie du nid il y a six ans pour voler de ses propres ailes dans un ciel bien différent de maintenant. A l'époque, son premier et principal client General Motors allait fort, le segment hautement lucratif des SUV était en plein développement et les conventions collectives héritées de la filiation avec le constructeur ne paraissaient pas problématiques.
En 2005, la situation est toute autre, et Delphi, plombé par ses coûts salariaux, ne peut faire face à la concurrence mondiale, se diversifier et compenser la perte de production générée par les difficultés de son principal client GM. S'ajoutent les charges générées par les aides versées aux anciens employés aujourd'hui à la retraite dans un pays où la couverture sociale publique est minimale.
Contrairement à Ford qui a mis la main à la poche récemment pour aider son propre équipementier Visteon dans une situation similaire, GM ne peut pas - ou ne veut pas - aider son ancienne division. Les dernières négotiations entre la direction de Delphi et le syndicat sectoriel UAW ayant échoué, Delphi vient de se mettre sous la protection de la loi des faillites pour pouvoir se restructurer. La potion risque d'être amère pour les employés US de Delphi, dont une partie sera licenciée tandis que les salaires et les conventions collectives vont être revus à la baisse.
En même temps que ces nouvelles déprimantes, Delphi a également annoncé avec une candeur toute américaine, que le "golden parachute", les indemnités de départ de ses cadres dirigeants allaient passer à 18 mois de salaire au lieu de 12 si ils ne partaient pas tout de suite, une mesure destinée à les "inciter à rester dans cette période difficile". On appréciera la logique tordue de la chose.
Cette faillite est de mauvaise augure pour le reste de l'industrie automobile américaine, qui souffre essentiellement des mêmes maux, à savoir des coûts de production très élevés comparés à ses concurrents européens et japonais, et a fortiori aux nouveaux arrivants comme les Coréens et bientôt les Chinois. Le ciel doit être couvert à Détroit ce matin.
Le plus gros équipementier mondial Delphi vient de se déclarer en faillite. L'entreprise, constituée des fournisseurs préalablement dans le giron de General Motors, était sortie du nid il y a six ans pour voler de ses propres ailes dans un ciel bien différent de maintenant. A l'époque, son premier et principal client General Motors allait fort, le segment hautement lucratif des SUV était en plein développement et les conventions collectives héritées de la filiation avec le constructeur ne paraissaient pas problématiques.