Audi redécouvre son passé
Comme de nombreuses entreprises allemandes, Audi a commissionné une enquête sur son passé durant la seconde guerre mondiale. Et les résultats sont pour le moins embarrassants.
Comme de nombreuses entreprises allemandes, Audi a commissionné une enquête sur son passé durant la seconde guerre mondiale. Et les résultats sont pour le moins embarrassants.
Comme de nombreuses entreprises allemandes, Audi a commissionné une enquête sur son passé durant la seconde guerre mondiale. Et les résultats sont pour le moins embarrassants.
Le rapport, rédigé par le responsable du département historique d'Audi Martin Kukowski et par Rudolf Boch, historien à l'Université de Chemnitz fait le point sur le rôle d'Auto Union et de son fondateur Richard Bruhn sous le régime nazi.
Richard Bruhn, décoré de la Grande Croix du Mérite par le gouvernement allemand en 1953 et salué comme un héros pour avoir relevé Auto Union après la guerre (grâce aux fonds américains du plan Marshall) y est montré sous un nouveau visage. Un visage qui pousse Audi a revoir la totalité des pages le concernant sur ses sites internet, ainsi que les expositions de son musée. Le maire d'Ingoldstadt a également indiqué vouloir changer le nom de la Bruhnstraße...
C'est que le rapport est accablant. Membre du parti, Bruhn était "Wehrwirtschaftsfuehrer”. Un titre quasiment militaire remis aux patrons des industries jugées vitales pour l'effort de guerre. Auto Union a largement participé à la propagande ou à l'effort de guerre, mais ce qui est souligné dans le rapport, c'est l'emploi massif de travailleurs forcés et la proximité entre la direction et le régime.
Les SS ont ainsi construit 7 camps de travail pour Auto Union, représentant 3.700 travailleurs. Jusqu'à 16.500 autres détenus du camp de Zwickau ont travaillé dans les usines de Zwickau et Chemnitz. Le rapport va jusqu'à juger Auto Union moralement responsable de la mort de 4.500 prisonniers au camp de Flossenbürg.
Chez Audi, c'est la consternation. L'entreprise avait déjà reconnu l'usage du travail forcé et cotisé à des fonds d'indemnisation. Mais c'est l'échelle et l'intensité des liens de la direction avec le régime qui surprennent. D'autant que seule l'image d'après guerre de Bruhn était encore apparente. Sur les sites ou dans le musée, mais le nom du fondateur d'Auto Union était aussi lié à différentes œuvres et fonds de pension.
Audi s'est déclaré prêt à verser des indemnités aux victimes.
Source : Franz Steiner Verlag
Comme de nombreuses entreprises allemandes, Audi a commissionné une enquête sur son passé durant la seconde guerre mondiale. Et les résultats sont pour le moins embarrassants.
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