Essai Alfa Roméo MiTo QV : Une bonne cuvée (2/3)
par Christian Conde

Essai Alfa Roméo MiTo QV : Une bonne cuvée (2/3)

Quadrifoglio Verde, deux mots de noblesse pour Alfa Roméo et faisant référence au symbole de la sportivité pour le constructeur italien. Disparu de la circulation durant quelques années, le fameux trèfle à quatre feuilles renaît et vient enrichir la gamme MiTo en proposant une version musclée de 170ch. Mais a-t-on vraiment affaire à une sportive dévergondée ou tout simplement une bourgeoise rapide ?

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De technologie MultiAir, le groupe moto-propulseur de l'Alfa Roméo QV allie la sportivité à la sobriété. Comment me direz-vous ? Malgré le fait que Nicolas l'ait déjà grandement expliqué dans son essai précédent des autres moteurs utilisant cette technologie, je vais tout simplement effectuer un petit rappel. Pour résumer le principe de fonctionnement, elle utilise la possibilité  de régler en permanence les principaux  composants du mélange (en particulier, de l'air admis), pour garantir une combustion idéale du moteur dans n'importe quelle condition et à n'importe quel régime. Ainsi, pour rentrer en détail dans la technique, son système électro-hydraulique de gestion des soupapes permet de réduire les consommations et les émissions tout en favorisant le couple maximal fourni aux roues. Un peu à la manière d'un moteur diesel, non ?!

Grâce à cela, le moteur 1,4l Turbo essence de la MiTo QV fournit une puissance de 170ch à 5000tr/min en mode Normal (5500tr/min en mode Dynamic) et un couple 230Nm à 2500tr/min en mode Normal (250Nm en mode Dynamic). Face à un poids contenu sur la balance de 1145kg, le rapport poids/puissance descend à 6,7kg/ch. Un beau chiffre pour une citadine. Autre chiffre annoncée par la marque au Biscione, celui de la puissance au litre : 124ch/l. Alors c'est bien d'annoncer de tels chiffres mais que vaut cette MiTo QV sur la route me diront certains ? Alors allons-y…

Contact et première mise en main du système DNA. Dans le but de proposer différents comportements à ces voitures, la marque italienne a installé ce système DNA permettant de gérer trois stratégies de contrôle, par l'intermédiaire d'une commande située près du levier de vitesses : D pour "Dynamic", N pour "Normal" et enfin, A pour "All Weather". Lors que l'on démarre la MiTo, c'est le mode Normal qui est enclenché.

Dès les premiers tours de roues sur cette position, on se croirait dans un véhicule poussif, avec des relances très en retrait et un toucher de pédale d'accélérateur dur. Même si ce mode est orienté plus vers la douceur des commandes couplée à un grand confort de roulage, on est déçu de la réactivité de la voiture même au niveau du volant, presque imprécis. Face à cette première prise en main, passons au mode D, et là, rien à voir. C'est un peu comme si on avait la belle et la bête dans une même voiture. On sent vraiment les 170ch de la MiTo QV, on peut enfin doser correctement l'accélérateur et la direction devient plus précise. On arrive, enfin, à placer la voiture comme on veut. Intérêt du mode N, me direz-vous ? On ne sait pas trop. Enfin, pour le mode A, ayant eu peu de pluie sur notre parcours d'essai, il a été très difficile d'évaluer cette position…

Pour le comportement routier, le châssis de la MiTo provenant de la Fiat Grande Punto, on pourrait s'attendre à tout et à rien mais il faut le reconnaître qu'ici, cela lui convient bien. Bien entendu, il faut se placer en mode Dynamic pour se rendre compte du comportement. La voiture se place assez bien, la direction est plus que précise (dans ce mode principalement). On est littéralement collé à la route avec un train arrière un peu joueur. Personnellement, je me suis bien amusé à son volant mais toujours en Dynamic. Niveau sonorité, l'échappement de la MiTo QV a été retravaillé et cela s'entend. Que cela soit au démarrage de la voiture ou même en pleine accélération. Surtout quand on est sur la position D du système DNA et que l'on monte dans les tours. Un vrai bonheur à l'état pur. Pour le freinage, un peu plus de mordant n'aurait pas été négligeable surtout sur les appuis de courbes.

Pour terminer l'Alfa Roméo MiTo, un point très embêtant le rayon de braquage. Même si on l'utilise peu pour placer sa voiture en courbe, il devient indispensable lorsque l'on souhaite se garer. Et là-dessus, l'Alfa Roméo MiTo est hors concours pour une citadine. En effet, malgré une longueur de 4m, plutôt contenue pour une citadine, le rayon de braquage de celle-ci est beaucoup trop grand et pour se garer, il faut près de 10 manœuvres pour y arriver (alors que ses concurrentes vont mettre moins de 3 manœuvres). Alors mesdames, armez vous de patience lorsque vous faites vos créneaux…

Pour résumer, l'Alfa Roméo MiTo QV est une bonne citadine sportive mais sans être une véritable supersportive. Facturée 23 000€ en prix de base (27500€ sur notre modèle de base), elle reste assez chère, vu les prestations proposées. Avec une consommation de 6l/100kms pour une conduite souple (jusqu'à 9l/100kms pour une conduite très sportive), l'Alfa Roméo réussit à allier sobriété et sportivité.

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A voir également : Galerie Essai Alfa Roméo MiTo QV

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Pour résumer

Quadrifoglio Verde, deux mots de noblesse pour Alfa Roméo et faisant référence au symbole de la sportivité pour le constructeur italien. Disparu de la circulation durant quelques années, le fameux trèfle à quatre feuilles renaît et vient enrichir la gamme MiTo en proposant une version musclée de 170ch. Mais a-t-on vraiment affaire à une sportive dévergondée ou tout simplement une bourgeoise rapide ?

Christian Conde
Rédacteur
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