Premier contact
L’entrée à bord de la Mégane TCE 130 ne surprend guère. En effet, l’habitacle est en tout point identique à celui des autres modèles de la gamme Mégane, avec notamment un Carminat Tom Tom (très intuitif dans son utilisation et clair dans ses explications) assez mal intégré. Sur notre modèle d’essai équipé du démarrage sans clé, il suffit d’appuyer sur le bouton « Start » tout en maintenant la pédale de frein enfoncée.
Dans le Scénic CVT, l’environnement est aussi familier. Le GPS (un Carminat Bluetooth un peu moins intuitif que le Tom Tom) est mieux intégré sous la casquette mais illisible en cas de soleil. On retrouve donc l’ambiance commune à tous les Scénic. On note toutefois le levier spécifique. La grille est dessinée sur le rebord de la planche de bord. Les quatre positions (P, R, N, D) communes à toutes les automatiques sont présentes, avec en plus un mode séquentiel. S’agissant d’une transmission à variation continue (faisant donc varier le rapport de réduction de la transmission en continu par le biais de poulies coniques), ce mode séquentiel est artificiel, comprenant six « faux » rapports préprogrammés, correspondant à autant de positions différentes d’écartement des poulies. Le mode manuel se commande par l’intermédiaire du levier uniquement puisqu’il n’y a pas de palette au volant. Quant au démarrage, le protocole est le même qu’avec le TCE 130.
En ville
Bien qu’on pourrait la prendre pour un modèle dynamique (c’est d’ailleurs le nom de la finition que nous avions), la Mégane TCE 130 s’avère des plus civilisées en ville hormis un manque de couple sous 2000tr/min (gênant aux coins de rues serrés pris en seconde), le TCE 130 offre un comportement policé quand il le faut et surtout un silence de fonctionnement impressionnant.
C’est écrit quelque part dans le livre du Grand Tout, les CVT sont faites pour la ville. Celle de Renault ne déroge pas à la règle, offrant des accélérations sans à-coups et tout à fait satisfaisantes (même si un démarrage canon est difficile à réaliser, mais ce n’est pas le but du jeu). En effet, le couple du moteur arrive sans peine à déplacer tout ce qu’il a autour de lui (carrosserie, portes, roues, vitres, sept sièges… un Grand Scénic, quoi !). Revers de la médaille : le confort acoustique n’est pas aussi impérial qu’avec le TCE 130. En effet, les accélérations, du fait de la particularité de la boîte, se font à régime stabilisé. Or le 2,0l est plus bruyant (ou donne l’impression de l’être) aux régimes usuels de entre 3000 et 4000tr/min. En un mot comme en cent, on a un peu l’impression de conduire un moulin à café. Autre petit grief, mais c’est du pinaillage, le frein moteur qui arrive d’un seul coup en fin de freinage, secouant un peu l’assemblée qui a envahi les sept places. Toutefois, le 2,0l CVT conserve une longueur d’avance par son agrément.
Sur route
Le TCE 130 est ici tout à son aise. Mieux, il peut afficher deux visages selon l’utilisation qu’on veut en faire. En conduite tranquille, il conjugue son silence remarquable avec un couple généreux pour doubler en cas de besoin. Si on veut s’amuser il répond également présent, reprenant un peu le caractère de son grand frère le TCE 180. Toutefois, si la réserve de puissance est moins importante que sur ce dernier, il ne s’essouffle pas du tout dans les tours et sa sonorité reste plus discrète. Tout cela est relayé par un excellent châssis, qui parvient à rester amusant. On en vient à regretter l’indisponibilité du TCE 180 sur la Mégane Estate.
Pas d’ambivalence avec le CVT, on est forcé ou presque à la conduite tranquille. La faute à des accélérations en léger retrait (surtout très linéaires) et à une boîte qui manque de rapidité. Un tandem qui n’était pas aidé par le comportement plus pataud du Grand Scénic, comparé à a Mégane. Bref, le CVT parvient à conserver la face par son confort, à condition de ne pas trop matraquer le moteur, qui se fait alors entendre désagréablement.
Sur autoroute
Le TCE 130 est encore une fois à son aise. Confort, agrément, silence et reprises de bon aloi sont au rendez-vous et permettent d’envisager sans se poser de question de longs trajets.
Le 2,0l CVT manque ici d’allonge. Essoufflé au-delà de 100km/h (peut-être en partie à cause du poids du Grand Scénic), les accélérations deviennent laborieuses et bruyantes. Le confort général reste toutefois très bon mais l’agrément du TCE 130 est ici largement supérieur.
Consommation
Lors de nos deux essais, la consommation a été comparable, avec une moyenne tournant autour de 10l/100km.
Bilan
Avec le TCE 130, Renault a atteint une sorte de perfection, surtout en tandem avec le châssis très réussi de la Mégane. Agrément, silence et confort sont au rendez-vous, pour un modèle des plus recommandables. Il n’y a réellement qu’en ville que le 2,0l CVT offre un réel plus par sa douceur. Objectivement, le surcoût de 1 300€ n’est pas compensé par des qualités supplémentaires. Si vous vous déplacez majoritairement en ville, la version CVT peut s’avérer un bon choix, sachant que les longs trajets ne sont tout de même pas une punition. Mais si vous cherchez un modèle plus polyvalent et, surtout, si vous aimez conduire, choisissez le TCE 130.
Galerie de l'essai Mégane :
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Galerie de l'essai Grand Scénic :
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