par Joest Jonathan Ouaknine

Brève rencontre: Autocars

Israël n'est pas un pays réputé pour ses voitures: le sport automobile y est interdit, Chanoch Nissany n'a pas fait tâche d'huile et l'essentiel des ressources économiques sont absorbées par l'armée. Il y eu malgré tout un constructeur, Autocars, dont les productions n'ont pas vraiment marqué l'histoire.

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Israël n'est pas un pays réputé pour ses voitures: le sport automobile y est interdit, Chanoch Nissany n'a pas fait tâche d'huile et l'essentiel des ressources économiques sont absorbées par l'armée. Il y eu malgré tout un constructeur, Autocars, dont les productions n'ont pas vraiment marqué l'histoire.

Les archives sur Autocars sont rares. Difficile d'écrire quelque chose sans piller certains sites. La marque débuta dans les années 50 avec un 3-roues Reliant produit sous licence (un Regant MK1, comme celui sur la photo?) dans un petit atelier près d'Haifa. Les ventes sont honnêtes et Autocars peut voir plus grand. En 1957, il passe aux quatre roues avec la Sussita ("jument" en araméen.)

Ce petit break 2 portes, motorisé par un 1000 de Ford Anglia, possède une carrosserie en plastique (comme toutes les Autocars.) En 1960, un deal est signé pour les vendre aux Etats-Unis. Mais une mauvaise qualité de fabrication le ruinera.

Entre temps, Autocars s'est offert une petite usine et produit un millier de Sussita. Au British Racing Car Show de Londres en 1960, les dirigeants découvrent la 1172, produite par un obscur artisan, Ashley. Ils en obtiennent les droits et la rebaptisent Sabra (du nom d'un cactus ou d'un natif d'Israël.) Reliant veut la produire également après l'avoir renommée Sabre (c'est moins éxotique.)

Alors que la Sabre reçoit un 1,7l (puis un 6 cylindres 2,-l, annonçant la Scimitar GT), sa cousine se contente d'un 1l. La production démarre en retard et la filiale US recevra d'abord des Sabre! L'arrivée d'un coupé et de distributeurs en Europe (notamment au Benelux, premier marché) ne fit pas décoller les ventes. En 1968, Autocars décide d'arrêter les frais.

En 1963, la berline 2 portes Carmel est présentée. Elle est toujours équipée d'un 1200 Ford. La Sussita finira par disparaître en 1966, avec l'arrivée de la Carmel Station Wagon (2 portes.) L'année suivante, une 4 portes rejoint la gamme, la Gilboa. En parallèle, Autocars déménage dans une vraie usine, près d'Haifa. Trop ambitieux? La compagnie fait faillite.

En 1967, British Leyland investit dans Autocars, tandis que Triumph remplace Reliant comme partenaire. Conséquence N°1: les mécaniques Ford des Carmel et Gilboa sont remplacées par des 1,3l Triumph (même si certains disent que le 1,2l subsistera jusqu'en 1969.) Conséquence N°2: des Triumph 1300, rebaptisées Zafer, seront assemblées en CKD à Haifa jusqu'en 1973.

British Leyland et BMC fusionnent en 1969. BLMC veut faire d'Autocars sa tête de pont au Proche-Orient. Il faut compléter la gamme. Du coup, Marcos (?) est chargé de créer un véhicule sur la base du break Mini, à produire par Autocars. Le projet fait long feu et seuls quatre prototypes seront construits.

Dans les cartons de BLMC traînait le Triumph Pony, un tout-terrain mort-né (avant même l'arrivée de Land Rover dans le groupe.) BLMC le ressuscite en Israël, où il prend le nom de Dragoon. Disponible en version pick-up ou en quatre portes, il obtiendra un certain succès et sera fabriquée sous licence en Grèce et en Iran.

En 1974, nouvelle faillite. Autocars devient Rom Carmel et BLMC part. La Gilboa évolue en "1300". En 1979, elle reçoit un lifting et est rejointe par un break (4 portes.) Mais la production s'écroule et Rom Carmel ferme ses portes en 1981 (les Israëliens préférant désormais acheter des Etrangères.)

P.S.: compte tenu du côté "touchy" de tout ce qui est en rapport avec Israël, tout commentaire extrémiste, tout propos raciste ou antisémite sera immédiatement effacé. Mais ça, vous le saviez déjà, vu que vous avez lu notre charte

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Israël n'est pas un pays réputé pour ses voitures: le sport automobile y est interdit, Chanoch Nissany n'a pas fait tâche d'huile et l'essentiel des ressources économiques sont absorbées par l'armée. Il y eu malgré tout un constructeur, Autocars, dont les productions n'ont pas vraiment marqué l'histoire.

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