Décès d'Heinz Schiller, le couteau Suisse de Porsche
Heinz Schiller est mort hier à 77 ans. Ce pilote Suisse n'avait pas un palmarès long comme le bras. Néanmoins, ce qui était impressionnant chez Schiller, c'est sa polyvalence: d'un week-end à l'autre, au début des années 60, il enchainait courses de monoplaces, de cotes, d'endurance et rallye, y cumulant les places d'honneurs. Et alors, direz-vous, Loeb fait (à peu près) la même chose! Sauf que Schiller le faisait (presque) sans changer de monture: imaginez Loeb au Monte-Carlo avec la Pescarolo ou bien dans les Hunaudières avec la C4 WRC!
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L'ironie du sort étant que ce fidèle de Porsche a disputé son unique grand prix de F1 sur une Lotus.
C'est sur l'eau que Schiller débute en compétition, au début des années 50. Puis il passe sur la terre, avec une Porsche privée. 2e des Mille Miglia 1957, il est "repéré" par Porsche, dont il devient pilote officiel.
L'année suivante, on le voit ainsi débuter en F2 (circuit et cote) avec la 718 RSK dite "Porsche-Behra" (un Spyder transformé en monoplace) et au Mans sur un Spyder 550. Et plus tard, il fera parti de l'aventure Porsche-Abarth Carrera GTL (en rallye et en circuit.)
Le tournant a lieu en 1962, lorsque Georges Filipinetti crée l'Ecurie Nationale Suisse, qui engage une Lotus 24 à moteur BRM pour Jo Siffert. Au Grand Prix d'Allemagne, Siffert a reçu une Lotus 21. Du coup, Filipinetti propose à Schiller de conduire la 24. Qualifié 20e, il devra renoncer en course.
Après cela, il court essentielement en endurance, avec Filipinetti, partageant son volant avec Siffert. Même s'il fera encore des apparitions dans d'autres disciplines, notamment en F2 au grand prix de Pau 1963 qu'il termine 3e (sur Porsche, évidement.)
En 1967, il raccroche son casque et ouvre alors une concession Porsche, à Berne.
Mais le démon de la course le titille et dés 1973, il fonde le Schiller Racing, qui engagera des Porsche (911, puis 935) au Mans et en DRM jusqu'au début des années 80.
Heinz Schiller est mort hier à 77 ans. Ce pilote Suisse n'avait pas un palmarès long comme le bras. Néanmoins, ce qui était impressionnant chez Schiller, c'est sa polyvalence: d'un week-end à l'autre, au début des années 60, il enchainait courses de monoplaces, de cotes, d'endurance et rallye, y cumulant les places d'honneurs. Et alors, direz-vous, Loeb fait (à peu près) la même chose! Sauf que Schiller le faisait (presque) sans changer de monture: imaginez Loeb au Monte-Carlo avec la Pescarolo ou bien dans les Hunaudières avec la C4 WRC!